Le président de l'Union cycliste internationale (UCI) David Lappartient a lancé un appel aux spectateurs du Tour de France pour "protéger l'ensemble des athlètes", en évoquant Chris Froome, après le classement sans suite de sa procédure antidopage. S'adressant "aux amoureux du cyclisme, aux amoureux du Tour de France", le patron de l'UCI a appelé à "respecter" la décision et à "respecter tous les coureurs, et Chris Froome compris".
"Respecter les décisions de justice". "Il a le droit d'évoluer dans un environnement sécurisé et j'ai vu des appels parfois complètement déraisonnés à la violence sur le Tour de France. Je ne peux pas l'accepter", a poursuivi le Français. "J'appelle tous les spectateurs à protéger l'ensemble des athlètes et à respecter les décisions de justice qui sont rendues et à faire en sorte que Chris Froome puisse évoluer dans un environnement sécurisé et serein lors du prochain Tour de France comme tous les autres athlètes". "Il n'y a aucune mesure d'exception à l'UCI, ni dans un sens, ni dans l'autre, c'est le message que je voulais faire passer", a-t-il insisté.
L'UCI a annoncé lundi qu'elle classait sans suite le dossier de Chris Froome, qui avait été contrôlé avec une concentration anormalement élevée de salbutamol (anti-asthmatique) sur le Tour d'Espagne en septembre. La fédération internationale a dit se baser sur les conclusions de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Cette dernière a expliqué que les analyses de Chris Froome "n'étaient pas incompatibles" avec une "ingestion de salbutamol par inhalation dans les doses maximales autorisées".
Un cas complexe. David Lappartient a justifié la longueur de la procédure par la complexité du cas. Il a réfuté que la décision de l'UCI soit liée à la volonté d'A.S.O. d'interdire Froome de s'aligner sur le Tour en raison de la procédure en cours, tout en concédant que "ça peut paraître bizarre" : "on a l'impression que ce dossier traîne et qu'au final on se précipite dans la dernière ligne droite parce qu'il y a le Tour de France".
"Ce dossier il est passionnel... chacun se croit juge ou a fait sa propre opinion. Chris Froome a déjà été jugé quasiment lors de la fuite du mois de décembre dernier, donc tout le monde attendait une décision de culpabilité quelque part. Et quand l'instance, l'autorité ne rend pas la décision qu'attend le peuple (...) et bien c'est là qu'on a un certain nombre d'excès", a ajouté David Lappartient.