Ils rêvent tous de faire honneur au drapeau français, devant leurs fans. Comme chaque année, les coureurs tricolores veulent briller lors du Tour de France, s'imposer sur une étape et pourquoi pas s'accaparer le maillot jaune de leader. Certes, la victoire finale de l'un d'entre eux semble quasiment inaccessible, notamment après le retrait de la star Julian Alaphilippe, estime le consultant d'Europe 1 Richard Virenque. Malgré tout, ils sont plusieurs à pouvoir faire vibrer spectateurs, auditeurs et téléspectateurs.
Romain Bardet en confiance après un Giro prometteur
Et parmi ceux qui ont le plus de chances de briller figure Romain Bardet (DSM), selon notre consultant cyclisme. Celui qui est déjà monté à deux reprises sur le podium du Tour (2e en 2016, 3e en 2017) peut rééditer pareille performance cette année. "Il a fait un Tour d'Italie tonitruant (4e au général, avant de tomber malade et d'abandonner, ndlr), et malheureusement il a quitté la course. Je pense qu'il sera un bon atout pour les Français. Ce serait la bonne surprise de le voir à l'attaque, et de le voir en pole position sur quelques étapes. C'est bien possible", souligne Richard Virenque.
Thibaut Pinot et David Gaudu ensemble
Autre coureur tricolore très attendu sur le parcours : Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). "J'espère qu'il aura un bon coup de pédale et la force mentale jusqu'à la fin du Tour", avance Richard Virenque. "On a l'impression que quand tout va bien, à un moment donné, la pression de la gagne le démobilise. C'est un coureur de talent, et il a besoin de temps, de maturité. Mais ces dernières années, il est tellement allé haut, et après, tout s'est arrêté du jour au lendemain. On est vraiment dans une inconnue par rapport à ça", estime l'ancien champion français.
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Thibaut Pinot sera également épaulé par son jeune coéquipier, David Gaudu. "Cette année, il est monté d'un cran", souligne notre consultant. Le coureur breton de 25 ans a été investi des responsabilités de leader unique de l'équipe, avec un rôle d'"ange gardien" en montagne dévolu à Thibaut Pinot, a annoncé le patron de l'équipe française, Marc Madiot.
Florian Sénéchal, champion de France repêché
La bonne surprise est également le repêchage in extremis du champion de France, Florian Sénéchal (Quick-Step), après un cas de Covid-19 au sein de son équipe. "La roue tourne bien pour lui", salue Richard Virenque. "Il peut bien sûr nous faire de belles choses lors de la première semaine du Tour."
Warren Barguil à l'assaut de la deuxième semaine
Quant à Warren Barguil (Arkea-Samsic), déjà vainqueur du maillot à pois dans l'édition 2017, "il tentera des étapes dans la deuxième partie du Tour", anticipe notre consultant. "On l'a vu présent au championnat de France, à l'attaque. C'est bon signe, mais il faudra qu'il passe les huit premiers jours en bonne condition. C'est quelqu'un qui aura des envies et une pression de s'imposer sur le Tour parce que sa dernière victoire d'étape (2017) commence à dater", poursuit l'ancien coureur français.
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Guillaume Martin en quête d'une première victoire d'étape
L'an dernier, un coureur Français s'était invité à la 2e place au général en milieu de course : Guillaume Martin. Le Parisien de l'équipe Cofidis, finalement arrivé 8e en 2021, va chercher à remporter sa première étape sur la Grande Boucle. "Il est toujours présent, mais je le vois trop un peu partout", nuance Richard Virenque. "Quand on est comme ça, le moment venu, le jour J, on n'a pas le coup de rein, on n'a plus de carburant. C'est peut-être une question d'une gestion différente qu'il faudrait changer à mon sens, parce qu'il n'est pas loin de la gagne à chaque fois et il lui manque le Graal", évoque le consultant pour Europe 1.
La déception Julian Alaphilippe
Mais parmi tous les coureurs français, celui qui va manquer le plus aux fans de cyclisme est bien le double champion du monde en titre, Julian Alaphilippe. "Quelle déception, il aurait pu faire quelque chose lors de la dernière semaine du Tour", souffle l'ex-grimpeur français. "Il aurait trouvé dans le tracé de quoi se régaler, de quoi dynamiter, de quoi aller remporter des étapes parce qu'il est un chasseur d'étapes avant tout. Il va rebondir par rapport à ça, mais c'est sûr qu'il va manquer sur le Tour", regrette Richard Virenque.
Les coureurs français qui prendront le départ de la Grande Boucle ce vendredi de Copenhague essaieront de faire perdurer une tradition : depuis 2000, il y a toujours eu au moins une victoire d'étape tricolore durant la compétition.