Avec 4950 mètres de dénivelé, cette 14e étape du Tour de France édition 2025, au départ de Pau, sera l’une des plus difficiles de la prochaine Grande Boucle. Au menu, le Tourmalet (2115 mètres d’altitude avec son interminable ascension de 19 km), le Col d’Aspin (1489 m), Peyresourde (1569 m) et la montée finale à Superbagnères (1804 m), qui surplombe la ville de Luchon. Si le Tourmalet est le col le plus emprunté par le peloton, il n’a en revanche plus escaladé Superbagnères depuis 1989 !
"La principale cause était un pont qui ne permettait plus de supporter les tonnages demandés pas l’organisation pour transporter le matériel", explique Jean-Claude Tiné, maire de Saint-Aventin, la commune où se trouve la station. Ce pont d’accès, situé dans la vallée à la sortie de la ville voisine de Luchon, a été refait. Les poids-lourds peuvent de nouveau passer et le Tour en profite donc pour revenir là où en 1989 le Britannique Robert Millar s’était imposé (lors de la 10e étape).
Une montée "typique des Pyrénées"
Cette année 89 est d’ailleurs restée célèbre dans l’histoire de la Grande Boucle, puisque c’est l’édition où Laurent Fignon perdit son maillot jaune le dernier jour, pour 8 secondes, au profit de l’Américain Greg Lemond.
Ce sera la septième arrivée d’étape à Superbagnères. Outre 1989, citons les arrivées de 1962 (contre-la-montre remporté par "l'Aigle de Tolède", l’Espagnol Federico Bahamontes), de 1979 (chrono individuel gagné par Bernard Hinault) et de 1986 (victoire de Greg Lemond mais surtout défaillance du maillot jaune Hinault). Responsable du tracé du Tour, Thierry Gouvenou, décrypte cette montée finale : "Elle est typique des Pyrénées avec pas mal de ruptures de pentes. Il y a des parties où l’on peut récupérer, respirer et d’autres parties où la pente dépasse les 10 %. C’est très casse-patte et il devrait y avoir des écarts". Rendez-vous le 19 juillet pour savoir si un leader aura craqué lors de l’ascension !