Maudit. C'est le terme qui revient quand on évoque Thibaut Pinot et les grands Tours ces dernières années. Après des abandons en 2016 (bronchite) et 2017 (fièvre) sur le Tour et un autre renoncement, crève-cœur, sur le Giro l'année dernière, le leader de l'équipe Groupama-FDJ a une nouvelle fois mis pied à terre, vendredi, sur la route de Tignes, en raison d'une lésion musculaire à la cuisse gauche. Cinquième du classement général à l'entame de cette 19ème étape, à 1'50" seulement de Julian Alaphilippe, le Franc-Comtois croyait encore en ses chances de victoire finale.
"Cela va prendre du temps, mais c'est le Tour"
"Je me suis toujours battu, j'y croyais", a-t-il admis depuis l'hôtel de son équipe, à Tignes, les larmes aux yeux, comme quelques heures plus tôt quand il a mis pied à terre dans la montée d'Aussois. "J'avais toujours espéré avoir cette petite part de chance. Je sentais depuis dimanche, après les Pyrénées, que j'étais capable de le faire (il avait remporté l'étape au Tourmalet avant de finir 2ème, le lendemain, à Foix Prat d'Albis derrière Simon Yates, ndlr). Mais on ne le saura jamais. Cela va prendre du temps (de s'en remettre), mais c'est le Tour." Cette blessure à la cuisse gauche, qui a ruiné ses espoirs de podium, voire de victoire finale, Thibaut Pinot ne sait pas précisément ni où ni quand il l'a contractée.
"J'ai pris un petit coup a l'arrivée à Nîmes (mardi), mais je ne suis pas sûr que ce soit ça", a-t-il précisé. "J'ai eu vraiment mal dans une relance hier (jeudi) dans une descente. Cela s'est aggravé au fur et à mesure." Vu la forme qu'il a montrée sur ce Tour, Thibaut Pinot peut encore espérer rebondir en fin de saison, avec les Championnats du monde ou le Tour de Lombardie, qu'il a remporté en 2018.