Une enquête préliminaire a été ouverte sur des soupçons de dopage visant une équipe du Tour de France cycliste qui vient de s'achever, et a permis la découverte de médicaments et d'une "méthode pouvant être qualifiée de dopante", a annoncé lundi le parquet à l'AFP. Peu après, le parquet a ajouté que deux gardes à vue étaient en cours.
Une perquisition dans l'hôtel de l'équipe
Selon des précisions fournies à l'AFP par une source proche du dossier confirmant des informations du Journal du Dimanche et de L'Equipe, une perquisition menée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique visant plusieurs coureurs de l'équipe Arkéa-Samsic, dont le Colombien Dayer Quintana, le frère de Nairo, et des membres de l'équipe médicale, a été menée. La perquisition, selon les deux journaux, a eu lieu mercredi près de Méribel, en Savoie. Les deux gardes à vue sont celles de soigneurs de l'équipe bretonne.
Une enquête préliminaire ouverte
Cette enquête préliminaire a été ouverte par le pôle santé publique du parquet de Marseille "des chefs d'administration et prescription à un sportif sans justification médicale de substance ou méthode interdite dans le cadre d'une manifestation sportive, aide à l'utilisation et incitation à l'usage de de substance ou méthode interdite aux sportifs, transport et détention de substance ou méthode interdite aux fins d'usage par un sportif sans justification médicale", a précisé la procureure Dominique Laurens, rappelant que la peine encourue était de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
L'équipe de la star colombienne Nairo Quintana et de Warren Barguil
Leader de l'équipe Arkéa-Samsic, Nairo Quintana a terminé l'épreuve à la 17e place, à plus d'une heure du vainqueur, le Slovène Tadej Pogacar. Dans la même équipe, le Français Warren Barguil a quant à lui fini à la 14e place, à 31 minutes de Pogacar. Héritière en ligne directe de la formation appelée Bretagne puis Fortuneo, Arkéa-Samsic a pris une dimension supplémentaire ces dernières années en faisant signer ces deux coureurs.
Cette affaire est la première notable depuis plusieurs années sur le Tour de France après de longues années marquées par des descentes de police pendant l'épreuve depuis l'affaire Festina en 1998. Parmi les dernières en date, l'intervention lors d'une journée de repos du Tour 2012 à l'encontre de Rémy Di Grégorio mais aussi des perquisitions systématiques de l'Oclaesp à chaque annonce de contrôle antidopage positif, notamment celui du Luxembourgeois Frank Schleck en 2012.