Il était temps. Le XV de France a enfin regoûté à la victoire, vendredi soir face à l'Italie (34-17) lors de la troisième journée du Tournoi des Six Nations. Les hommes de Jacques Brunel ont certes mis fin à une terrible série de onze mois sans succès, mais que ce fut dur, dans un stade Vélodrome loin d'être plein. Les Français, battus contre l'Irlande et en Écosse, ont dû attendre la deuxième période pour prendre le dessus sur une vaillante mais limitée Squadra Azzurra. Le XV de France, sans être génial, a au moins le mérite d'éviter la cuillère de bois (perdre tous ses matches du Tournoi).
Une première période indigente. Avant de trouver la faille, les Français ont étalé toutes leurs carences dans une triste et parfois désespérante première période. Le premier quart d'heure a symbolisé tous les maux des ces Bleus capables d'inscrire un essai d'entrée par Paul Gabrillagues (6e), puis d'encaisser dans la foulée un essai de pénalité (12e). Le XV de France, volontaire, a ensuite enchaîné les occasions, sans parvenir à s'envoler au score, la faute à d'incalculables maladresses et mauvais choix. A la pause, les Français ne menaient que de quatre points (11-7) et faisaient peur à tous leurs fans.
Les Bleus ont enfin gagné face à l'Italie (34-17) ! L'équipe de France met fin à terrible série de 8 matchs sans victoire !#FRAITA#6nations#6nations2018
— France tv sport (@francetvsport) 23 février 2018
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Bastareaud sonne la charge. Mais au retour des vestiaires, ils ont enfin passé la vitesse supérieure. A partir de l'heure de jeu, les Italiens, jusqu'ici farouches, ont cédé face aux vagues bleues, avec l'essai de la libération d'Hugo Bonneval, consécutif à une grosse percée de Mathieu Bastareaud. Le centre du RCT, excellent pour son premier match avec Jacques Brunel, a ensuite définitivement mis ses coéquipiers à l'abri avec un essai en force à la 73e. Mais comme rien n'est simple avec ce XV de France souffreteux, les Italiens ont inscrit le dernier essai de la rencontre à une minute de la fin (79e).
"On est frustrés. On a eu au moins 8 ou 9 occasions d'essais, mais on a manqué de réalisme. On a encore beaucoup de travail", a constaté, lucidement, le capitaine tricolore Guilhem Guirado, interrogé après la rencontre sur France 2. Contre l'Angleterre, le 10 mars prochain, le XV de France devra effectivement progresser à tous les niveaux. Sous peine de se prendre un bon coup de cuillère sur les doigts...