C'était l'une des équipes les plus faibles du tournoi, mais les Bleus n'ont pas boudé leur plaisir, allant chercher un ultime essai à la 88e. Le XV de France a battu l'Écosse, samedi, au Stade de France, 27 à 10. Deux semaines après la terrible défaite face à l'Angleterre, il a su relever la tête, s'appuyant notamment sur ses jeunes joueurs.
Jeunes pépites. Difficile de tirer trop de conclusions de la première victoire des Bleus dans ce tournoi des Six Nations, après deux défaites contre le Pays de Galle et le XV de la Rose. D'autant que l'Écosse, privée de six titulaires, dont Finn Russell et Stuart Hogg, était diminuée. Mais un vent de fraîcheur a soufflé samedi après-midi au Stade de France, notamment sur la jeune et fougueuse charnière mise en place par Jacques Brunel. Celui-ci avait en effet écarté Morgan Parra et Camille Lopez pour leur préférer Antoine Dupont et Romain Ntamack, deux pépites du Stade Toulousain de respectivement 22 et 19 ans.
Un peu brouillons, mais opportunistes. Si la rigueur n'était pas toujours au rendez-vous, l'envie, elle, était bien là. En ces temps difficiles pour le XV de France, un peu de dynamisme ne pouvait pas faire de mal. En dépit d'une demi-heure de souffrance en fin de seconde mi-temps, pendant laquelle les assauts écossais leur ont donné quelques frayeurs, les Bleus ont su saisir les occasions offertes. En témoignent le contre de Ramos en tout début de match, qui s'est soldé, après un ruck rapide, par un essai de Ntamack à la 14e, ou encore la belle passe sautée de Dupont permettant à Yoann Huget d'aplatir à la 42e.
Rendez-vous le 10 mars. Reste à cette équipe à purger un peu son jeu de ses déchets (huit pénalités pour l'Écosse, quand même, et trois essais refusés notamment pour des en-avant) pour afficher un peu plus de sérénité face à l'Irlande, le 10 mars. Un adversaire autrement plus dangereux que ce XV du Chardon qui n'a pourtant pas démérité en deuxième période, arrachant même un essai tardif à la 79e.