Le XV de France féminin, rajeuni et renouvelé par rapport à celui ayant remporté la médaille de bronze au Mondial à l'automne, a peiné dimanche à Parme pour battre l'Italie (22-12) pour son premier match du Tournoi des VI Nations. En 2022, les deux équipes s'étaient rencontrées à quatre reprises, et la seule défaite (19-26) des Françaises avait eu lieu en Italie, à Biella, en match de préparation à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande: les Bleues étaient donc prévenues mais ne sont pas tombées dans le piège transalpin.
Désormais entraînées par un duo formé par Gaëlle Mignot et David Ortiz, les Tricolores ont démontré une belle efficacité en mêlée, une forte domination physique mais quelques soucis encore au niveau de la possession et dans la précision. Rien de bien inquiétant pour un premier match de Tournoi, mais il faudra régler cela au fur et à mesure de l'avancée de la compétition, et ce dès la prochaine journée en Irlande, en réussissant notamment à concrétiser davantage les temps forts.
L'Italie ouvre les débats
Face à elles, les Italiennes, qui ont elles aussi dû composer avec le départ à la retraite de joueuses emblématiques et l'arrivée d'un nouveau coach, Giovanni Raineri, n'ont pas démérité, faisant preuve d'une belle agressivité. La première période, que les coéquipières de la nouvelle capitaine Audrey Forlani, ont entamé en mode diesel, s'est accélérée après le premier essai des Italiennes, signé de la troisième ligne Giada Franco (21e).
Les Bleues ont rapidement répliqué par la centre Gabrielle Vernier (24e), désignée "femme du match" et l'une des meilleurs Françaises au Mondial néo-zélandais, puis par la jeune ouvreuse Carla Arbez (33e), pour sa première "cape". Au retour des vestiaires, les Transalpines ont réduit rapidement le score en marquant leur deuxième essai par l'ailière Alyssa D'Inca (47e), avant que de fortes averses ne viennent perturber le match, accentuant les fautes de main de part et d'autre et plaçant la rencontre dans un faux rythme. Jusqu'à ce que l'ailière Caroline Boujard, de retour en sélection, ne libère les Françaises à quelques minutes de la fin.