1:23
  • Copié
avec AFP // Crédits : PAUL ELLIS / AFP , modifié à
Le XV de France s'est imposé dans la douleur contre l'Écosse (20 à 16) après un match très disputé. Une victoire qui permet aux joueurs français de se relancer après leur défaite contre l'Irlande. 

Le XV de France, encore en convalescence, a réagi en dominant au forceps et avec de la réussite l'Ecosse (20-16), samedi à Edimbourg, lors de la 2e journée du Tournoi des six nations, une semaine après le non-match devant l'Irlande. Les Ecossais ont franchi la ligne en toute fin de match mais l'arbitre, après consultation de la vidéo, n'a pas validé l'essai. La mauvaise nouvelle pour les Bleus est venue de la sortie sur civière de leur capitaine Grégory Alldritt (50e), touché à une cuisse. Mais le troisième ligne s'est montré rassurant, déclarant après le match sur France 2 qu'il n'avait que "quelques points à la cuisse".

Les Bleus, qui restaient sur un naufrage face au XV du Trèfle (38-17) trois mois après la déception de la Coupe du monde, ne sont pas complètement guéris. Mais, grâce à des essais du centre Gaël Fickou (31e) et de l'ailier Louis Bielle-Biarrey (70e), ils se sont évités une crise bien plus profonde en esquivant un troisième revers de rang, qui n'est plus arrivé au XV de France depuis trois défaites devant les Fidji (21-14) lors de la tournée d'automne 2018 puis contre le pays de Galles (24-19) et l'Angleterre (44-8) dans le Tournoi 2019. 

 

Ce succès, arraché à un XV du Chardon joueur mais irrégulier, a sans doute rassuré un peu les supporters français. D'un point de vue comptable, les Bleus peuvent encore garder les doigts croisés et rêver d'un succès dans le Tournoi. Pour ça, il faudra compter sur un improbable faux pas du rouleau compresseur irlandais. Il faudra également, et surtout, corriger les nombreuses carences de 2024. Comme la semaine dernière contre l'Irlande à Marseille, les Bleus ont sombré en touche (deux ballons perdus) malgré le retour du Racingman Cameron Woki en deuxième ligne. Ils ont également eu les pires difficultés sur les ballons hauts, à l'image du premier essai écossais inscrit par White (7e), consécutif à un en-avant de l'ouvreur Matthieu Jalibert sur une chandelle de Russell.

La charnière grince

Une nouvelle fois, l'indiscipline (neuf pénalités concédées, dont sept en première période) a coûté cher, à commencer par le carton jaune du pilier Uini Atonio (38e). La réaction, attendue, n'a été que partielle: le centre Gaël Fickou s'est certes réveillé après quelques mois compliqués mais tout n'a pas été rose. Car la charnière a grincé. Encore. Le demi de mêlée Maxime Lucu et le demi d'ouverture Matthieu Jalibert ont été mis au supplice. Une nouvelle fois.

Le N.10 de l'UBB a de nouveau semblé perdu, avec deux plaquages ratés, quatre turnovers et deux pénalités concédées. Lucu, lui, a cédé sa place au bout de 50 minutes au jeune demi de mêlée du Racing 92 Nolann Le Garrec, plus tranchant et auteur d'un plaquage salvateur. Une nouvelle fois poussifs et dominés par leurs hôtes, ils ont surtout bénéficié d'un brin de chance avec cet essai refusé à Rory Darge (80e+3) alors que le capitaine écossais semblait avoir aplati.

Avec une semaine de pause, le XV de France peut souffler avant de se tourner vers la réception de l'Italie, le 25 février, à Lille. Mais le casse-tête n'est pas terminé pour le staff de Fabien Galthié, qui devra trouver des solutions pour s'éviter un premier revers face à la Squadra Azzurra depuis 2013 (23-18). L'Ecosse, elle, recevra l'ennemi anglais pour un choc XXL entre deux outsiders.