Le 21 août 2016, le boxeur français Tony Yoka décrochait la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio. Une médaille désormais suspecte après un match potentiellement truqué. C'est ce qu'explique un rapport indépendant rédigé par le juriste canadien Richard McLaren, qui questionne l'honnêteté de l'arbitrage du combat. D'après le juriste, déjà auteur du rapport sur le dopage d'État en Russie, d'autres combats de boxe lors des Jeux de Rio auraient été truqués.
11 combats de boxe truqués à Rio ?
Au moins 11 combats pourraient avoir été manipulés par les arbitres lors des Jeux de Rio. Ainsi, la finale victorieuse de la boxeuse Estelle Mossely est elle aussi pointée du doigt dans le rapport McLaren. Selon ce rapport indépendant, la Fédération internationale de boxe a instauré à Rio un véritable système de tricherie arbitrale. Un français figurait d'ailleurs à l'époque parmi les dirigeants de la Fédération.
Pour la presse britannique, c'est sûr : Tony Yoka ne méritait pas sa médaille d'or au Brésil face à leur champion, Joe Joyce. Pour Brahim Asloum, boxeur médaillé aux Jeux de Sydney, l'arbitrage n'a pas nécessairement avantagé Tony Yoka : "Qu'il y ait de la triche, personne ne le nie. Pas le monde de la boxe en tous cas. Pas nous, les athlètes. Parce qu'on l'a subi. Aujourd'hui, c'est Tony Yoka qui est visé. On peut décortiquer le combat et voir s'il y a une domination de l'Anglais ou du Français, ça c'est légitime, c'est pas une mauvaise chose. Mais je ne pense pas que la France ait été avantagée".
Joint par Europe1, l'avocat de Tony Yoka assure que son client est focalisé sur un seul objectif : devenir le premier Français champion du monde des poids lourds chez les professionnels.