L'espace d'une soirée, Earvin Ngapeth s'apprête à passer en mode "Earvin" tout court. La star de l'équipe de France de volley (249 sélections depuis 2010), champion olympique avec les Bleus lors des Jeux de Tokyo en 2021, va délaisser le parquet au profit de la scène. Athlète d'exception, le colosse d'1,94m mène en parallèle une carrière de rappeur, se faisant simplement appeler "Earvin". Jeudi soir au Cabaret Sauvage de Paris, il présentera son nouvel album, baptisée "Palmarès (Big Earvin Evolution) mais aussi des morceaux plus anciens.
Car entre Earvin Ngapeth et le rap, l'histoire est déjà ancienne. Le volleyeur se lance dans le bain en 2010 sous le pseudonyme "Klima" et donne quelques concerts à Poitiers, ville où ses parents élisent domicile au cours de sa jeunesse. Et sort son premier album, intitulé MAИIERE en 2019. "Chaque sportif a besoin de penser à autre chose pour respirer. J'écris tout le temps. Dès que j'ai un moment de libre, je vais au studio", déclarait-il alors dans les colonnes du Parisien. La même année, il dévoile le disque "Rien comme avant", composé de 12 titres. Le troisième sera donc présenté jeudi dans la soirée au cours d'un show d'une heure.
>> LIRE AUSSI - Volley : arrêté au Brésil pour harcèlement sexuel, Earvin Ngapeth évoque un malentendu
"Je pense que ça va être un kiff"
Un exercice physique qui n'effraye en rien cet habitué de l'effort. "Tout le monde était inquiet et me disait : 'une heure de concert tu vas voir, c'est cardio'. Oui mais je suis sportif de haut niveau quand-même donc je le sens un peu moins. Un show d'une heure, je peux l'assumer tranquillement", assure-t-il au micro d'Europe 1. Quant au style musical proposé, le rappeur Earvin opte pour un mélange hétéroclite entre sonorités africaines (son père est d'origine camerounaise), chansons plus suaves et morceaux de rap pur. "C'est du rap, c'est d'abord une musique de revendication", précise-t-il.
Et jeudi soir, il n'y aura pas de place pour le trac, garantit le réceptionneur-attaquant. Se produire devant un public n'a rien d'inhabituel pour le joueur de Modène en Italie. "1.000 personnes sont attendues (ce jeudi) mais comme je le dis, tous les ans, je joue dans des salles avec 10.000 spectateurs", rappelle-t-il. Avant de laisser transparaître, malgré tout, une once d'appréhension. "C'est sûr qu'à un moment donné, la pression va un peu monter. Surtout juste avant le concert. Mais je pense que ça va être un kiff".