La Française Ophélie Claude-Boxberger, spécialiste du 3.000 m steeple, a été contrôlée positive à l'EPO, a annoncé mardi une source proche du dossier, confirmant une information du site spécialisé Spe15.
Une enquête préliminaire ouverte
Le pôle santé publique du parquet de Paris a de son côté confirmé l'ouverture d'une "enquête préliminaire le 14 octobre des chefs d'infractions à la législation sur le dopage et les substances vénéneuses", enquête confiée à l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) et qui fait suite à un signalement de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) le 11 octobre.
"J'ai appris encore une fois par la presse qu'il y aurait un contrôle positif, on n'a eu aucune confirmation par l'AFLD, a réagi le président de la Fédération française d'athlétisme André Giraud (FFA). Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 1er mars 2019, on est tenu à l'écart des procédures, on n'a plus de pouvoir disciplinaire. Ce type d'affaires ne nous réjouit pas. Les affaires créent un malaise, on ne peut pas le nier." "On ne peut pas mettre quelqu'un derrière chaque athlète jour et nuit, a ajouté le dirigeant. Après le cas Clémence Calvin, on a pris des mesures et on sait désormais avec précision où partent nos athlètes en stage. Mais on ne peut pas empêcher quelqu'un de prendre un billet d'avion sans nous en informer."
Un bilan très mitigé aux Mondiaux de Doha
Sélectionnée pour les Mondiaux de Doha (27 septembre-6 octobre), Ophélie Claude-Boxberger avait quitté la compétition sans briller, au stade des séries. Mais son nom avait été cité dans un contexte tout autre. Celui du départ précipité, pour "raisons personnelles", du directeur médical Jean-Michel Serra, laissant les Bleus avec un seul médecin disponible en pleine compétition, ratée sur le plan sportif. La divulgation sur les réseaux sociaux de photos attestant de sa relation avec Ophélie Claude-Boxberger, ce qu'il avait toujours nié, l'a alors fragilisé.