La Corée du Nord "participera vraisemblablement" aux jeux Olympiques d'hiver en Corée du sud le mois prochain, a annoncé samedi le représentant nord-coréen au Comité international olympique (CIO), cité par l'agence de presse japonaise Kyodo. Kyodo a indiqué que le membre nord-coréen du CIO, Chang Ung, avait fait cette déclaration à des journalistes pendant une escale à l'aéroport international de Pékin.
Première rencontre depuis trois ans. Ce développement intervient alors que Séoul et Pyongyang se sont mis d'accord vendredi pour tenir des discussions pour la première fois depuis deux ans. La rencontre, la première du genre depuis décembre 2015, aura lieu mardi à Panmunjom, le village frontalier où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-53). Par ailleurs, Washington et Séoul ont convenu de reporter après les jeux Olympiques leurs manœuvres militaires annuelles qui suscitent à chaque fois une aggravation de la tension dans la péninsule.
Les vœux de Kim Jong-Un. Selon l'agence japonaise, Chang Ung était en route pour la Suisse, où siège le CIO. Des sources non identifiées citées par Kyodo ont estimé que le but du voyage pouvait être de discuter avec le CIO de la possible participation de la Corée du Nord aux jeux Olympiques d'hiver qui se tiennent à Pyeongchang (Corée du Sud) du 9 au 25 février. Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a déclaré dans son message de Nouvel An que son pays souhaitait le succès de ces JO et envisageait d'y envoyer une délégation.
Désamorcer la crise. Séoul et les organisateurs des JO souhaitent que Pyongyang participe aux jeux afin de faire baisser la tension créée dans la péninsule coréenne par les programmes nucléaire et balistique poursuivis par Pyongyang en violation des résolutions de l'ONU. Les deux Corées sont toujours techniquement en état de guerre depuis 1953, la fin de la guerre dans la péninsule n'ayant été marquée que par un armistice et non par un traité de paix.