Veille de départ pour le Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Dimanche, 33 concurrents largueront les amarres au large des Sables d’Olonne, un record de participation. Parmi eux, six femmes. Et là encore, il n’y en a jamais eu autant.
>> À ECOUTER AUSSI - Vendée Globe : Charlie Dalin estime que la crise sanitaire lui "donne encore plus pour mission de partager son tour du monde"
Leur absence, il y a quatre ans, avait été remarquée. Sur cette édition, elles sont de retour. La plus expérimentée, Samantha Davies, 46 ans, la plus bretonne des Anglaises, n’a rien à envier aux favoris, si ce n’est un bateau plus ancien. "C'est génial, la course au large, c'est un sport mixte. Il n'y a pas de différence hommes-femmes. J'ai fini quatrième en 2008, il y a eu Florence Arthaud... Les femmes sont en course et peuvent aussi gagner !", s'enthousiasme-t-elle.
"Je trouve ça important que des femmes montrent que c'est possible"
Samantha Davies, Ellen MacArthur, Isabelle Autissier ou Catherine Chabaud ont déjà ouvert la voie. Dans leur sillage, dimanche, figure aussi Clarisse Cremer, une bizuth de 30 ans. "Je trouve ça important que des femmes montrent que c'est possible", lance celle qui se lance dans un tour du monde initiatique. "J'ai souvent eu des réflexions, lorsque j'étais en mini 6.50, du type : 'C'est bien ce que vous faites pour une femme'. Avec ces bateaux, ces énormes machines, où c'est beaucoup plus physique, j'ai paradoxalement beaucoup moins cette phrase-là. Cela fait plaisir car c'est une phrase assez triste", confie la jeune navigatrice.
Sur la ligne de départ, loin des clichés, il n’y aura plus qu’une seule et même ambition : boucler la boucle et pourquoi pas, figurer en bonne place au classement.