La Fédération française de rugby (FFR) a annoncé mercredi soir qu'elle allait lancer une "enquête interne" pouvant aboutir à des "sanctions" afin de "faire la lumière" sur la soirée de certains joueurs du XV de France à Edimbourg, après la défaite face à l'Ecosse dimanche lors du Tournoi des 6 Nations. Cette enquête sera confiée à une "commission ad hoc". Elle "devra rendre un rapport qui permettra le cas échéant, sur des faits établis, de saisir les organes compétents de la FFR à des fins de sanctions personnalisées", a ajouté la FFR.
Entendus comme témoins. Lundi matin, la police écossaise avait retardé le départ de l'avion du XV de France à l'aéroport d’Édimbourg, pour pouvoir entendre certains joueurs, comme simples témoins potentiels à la suite d'informations sur une agression sexuelle dans le centre d'Edimbourg. Elle avait conclu après investigation qu'"aucun crime" n'avait "été commis" et qu'elle n'avait pas eu vent d'une éventuelle bagarre, comme évoqué par certains médias. Le plus grand flou demeure toutefois sur ce qui s'est réellement passé à Edimbourg.
"Atteinte à l'image de la France". L'audition de cinq joueurs du XV de France (Anthony Belleau, Jonathan Danty, Félix Lambey, Louis Picamoles, Rémi Lamerat) par la police écossaise ainsi que "d'autres (événements) survenus dans cette même soirée ont gravement porté atteinte à l'image de la France et de son équipe de rugby", a souligné la FFR dans son communiqué. "Appartenir à l'une de nos Équipes de France est un honneur et exige de chacun de ses membres un comportement exemplaire et digne dont la FFR est la garante", a-t-elle poursuivi. Des premières sanctions ont été prononcées mardi : huit joueurs (Belleau, Danty, Lambey, Picamoles, Lamerat ainsi qu'Arthur Iturria, Sekou Macalou et Teddy Thomas), sortis après la défaite, ont été exclus mardi du groupe retenu pour affronter l'Italie vendredi 23 à Marseille.