XV de France : une bleusaille sans complexe l'emporte en Argentine

France - Argentine
Le XV de France, largement remanié et rajeuni, s'est imposé sans trembler en Argentine (28-13), samedi à Mendoza, une première depuis 2016. © Rodrigo Valle / Getty Images South America / Getty Images via AFP
  • Copié
avec AFP // Crédits photo : Rodrigo Valle / Getty Images South America / Getty Images via AFP
Le XV de France, largement remanié et rajeuni, s'est imposé sans trembler en Argentine (28-13), samedi à Mendoza, une première depuis 2016. Après un début de match timide, les Bleus, privés de plusieurs joueurs majeurs et très inexpérimentés, ont su se libérer pour inscrire trois essais.

Des Bleus pas si verts. Le XV de France, largement remanié et rajeuni, s'est imposé sans trembler en Argentine (28-13), samedi à Mendoza, une première depuis 2016. Quelques mois après un Tournoi des six nations mi-figue mi-raisin, terminé à la deuxième place derrière l'Irlande, les Français lancent leur tournée estivale par un succès plus que probant.

Après un début de match timide, les Bleus, privés de plusieurs joueurs majeurs et très inexpérimentés (24, 5 ans et 7 sélections de moyenne), ont su se libérer pour inscrire trois essais, par le capitaine et demi de mêlée Baptiste Serin (36e) puis le centre Antoine Frisch (46e) et l'ailier Théo Attissogbe (67e). Mieux, les Bleus ont su résister à l'entreprise de démolition argentine, tout en mettant en place leur jeu : résultat, les Pumas ont été limités à  deux essais, ceux du talonneur Julian Montoya (61e) et du centre Matias Orlando (78e).

 

Les demi-finalistes de la Coupe du monde comptaient pourtant, dans leur XV de départ, six joueurs à plus de cinquante sélections : le talonneur Julian Montoya (95 sél.), le deuxième ligne Matias Alemanno (94 sél.), les troisièmes lignes Pablo Matera (98 sél.) et Marcos Kremer (64 sél.) ainsi que la paire de centres Jeronimo de la Fuente (76 sél.) et Matias Moroni (83 sél.).

Neuf des Pumas de samedi avaient même disputé la dernière demie, perdue face à la Nouvelle-Zélande (44-6). Mais cet écart d'expérience ne s'est pas fait ressentir face à des Bleus qui totalisaient, eux, 236 sélections au total sur la feuille de match, dont 44 pour le seul Serin.

Frisch première 

Qu'importe, les hommes de Fabien Galthié et leurs huit joueurs sans sélection ont fait mieux que résister : ils ont tenu tête aux Pumas, notamment en mêlée. Solides en conquête, grâce à leurs novices Hugo Auradou et Oscar Jegou, impressionnants d'activité, ils ont également su défendre avec rage et conviction.

De quoi voir venir avant de retrouver les Argentins, dans une semaine, à Buenos Aires. Entretemps, les Bleus affronteront l'Uruguay, le 10 juillet à Montevideo, avec une équipe à nouveau totalement renouvelée pour un match amical situé en dehors de la fenêtre internationale et n'offrant donc pas de sélection. Galthié peut donc avoir le sourire : ses troupes ont décroché le troisième succès français en Argentine depuis le début des années 2000, après une démonstration 49-10 en 2012 et un succès 27-0 quatre ans plus tard.

Ses Bleus en herbe ont aussi, et surtout, montré de belles choses, à commencer par le centre Antoine Frisch, dans tous les bons coups offensifs et défensifs pour sa première cape. À noter aussi les belles performances des troisièmes lignes Jordan Joseph, précieux par son abattage, et Lenni Nouchi, efficace dans ses plaquages, ou encore le pilier Georges-Henri Colombe, surpuissant et dominateur. De quoi voir la vie en rose pour les Bleus.