La France franchit mardi une étape supplémentaire dans le développement de la technologie 5G : les enchères pour l’attribution des fréquences débutent mardi, après avoir été reportées de cinq mois à cause du coronavirus. Mais l'implantation fait déjà débat, avec des critiques notamment portées sur de potentiels risques environnementaux et sanitaires. Invité de la matinale d'Europe 1 mardi, Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a promis qu'un "plan de contrôle spécifique dédié à la 5G" sera présenté "dans les prochaines semaines".
Ce plan visera notamment à mesurer l'exposition aux ondes électro-magnétiques dans la rue, dans les écoles et au niveau des téléphones. "Ce qui nous importe, c'est de faire en sorte que si vous êtes un maire, si vous êtes une association environnementale ou dédiée à la santé, vous puissiez demander un contrôle de l'agence nationale des fréquences radio (l'ANFR, nldr)", explique Cédric O.
Pas de risque lié aux ondes électro-magnétiques, selon Cédric O
Le secrétaire d'Etat se veut toutefois rassurant sur les potentiels risques liés au déploiement de la 5G. "Depuis 50 ans, 28.000 études ont été menées sur les risques liés aux ondes électro-magnétiques. Jamais elles n'ont pointé un risque sanitaire en dessous du seuil limite d'exposition." Selon lui, la France est particulièrement "contraignante" sur le sujet. "Lorsque vous marchez dans la rue, la valeur à laquelle vous êtes exposé est 200 à 300 fois inférieure aux limites internationales."
Alors que certains maires, écologistes notamment, clament cependant haut et fort leur opposition à 5G, Cédric O est sans appel : "Le Conseil d'Etat a été clair il y a quelques années. Ce n'est pas aux maires de décider si la 4G ou la 5G doit être implantée chez eux."