La vente aux enchères pour répartir entre les opérateurs français les nouvelles fréquences radio nécessaires au lancement de la 5G débuteront le 29 septembre, a annoncé lundi le président du régulateur des télécoms Sébastien Soriano, interrogé sur France Info. Initialement prévues en avril mais repoussées en raison de l'épidémie, ces enchères doivent permettre d'attribuer aux opérateurs 11 "blocs" de fréquences dans la bande allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz), et ouvrir la voie à de premiers services 5G commerciaux dans certaines villes françaises d'ici la fin de l'année.
"Oui, les enchères auront lieu. Elles commenceront le 29 septembre et elles dureront le temps que les différents opérateurs concourent et augmentent les prix pour avoir une quantité de fréquences plus ou moins importante", a déclaré Sébastien Soriano, président de l'Arcep. La 5G devrait arriver dans certaines villes françaises l'année prochaine, avant un déploiement progressif sur tout le territoire d'ici 2030.
L'État espère obtenir 2,17 milliards d'euros
La nouvelle génération de réseaux mobiles 5G doit permettre le développement de nouveaux usages grand public et industriels, mais se heurte à l'hostilité d'une partie de la population. Pour mettre en place un nouveau réseau mobile, chaque opérateur (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) doit acquérir le droit d'émettre des ondes "hertziennes" sur une certaine fréquence. La 5G sera lancée en France en utilisant d'abord la bande de fréquences allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz) sur le spectre électromagnétique, qui classe les différents rayonnements des rayons X aux micro-ondes en passant par la lumière visible.
Les quatre opérateurs, déjà dépositaires depuis 2015 de fréquences "longue portée" à plus basse fréquence, ont obtenu chacun un bloc de 50 mégahertz (MHz) dans cette bande, au prix fixe de 350 millions d'euros. Avec la vente de 110 MHz supplémentaires le 29 septembre, l'État devrait recevoir un pactole annoncé à 2,17 milliards d'euros au minimum.