L'INFO. France Télécom doit se réunir mardi, à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire, afin d'entériner définitivement son changement de nom pour Orange. Initié en 2000, ce processus de longue date devrait prendre fin le 1er juillet prochain.
50e marque mondiale. "Lancée en 1994 au Royaume-Uni, présente dans 35 pays, Orange incarne aujourd'hui notre groupe auprès de nos 216 millions de clients et 172.000 collaborateurs dans le monde", explique France Télécom sur son site Internet. Le groupe évoque "la cohérence, la simplification ainsi que le besoin d'avoir une meilleure visibilité à l'international" pour justifier ce changement. Orange est par ailleurs à la 50e place des marques mondiales avec "une valeur de 15,4 milliards de dollars (environ 12 milliards d'euros)", selon le classement Millward Brown 2012.
Avant France Telecom, les PTT. Né en 1991, France Telecom devient alors un établissement public à gestion autonome, à partir de l'ancienne Direction Générale des Télécommunications. L'entreprise devient société anonyme en 1996, sous réserve de deux restrictions : le personnel reste fonctionnaire et l'Etat doit conserver la majorité du capital. Un capital qui s'ouvre une première fois dès 1997, avec 20% vendus en Bourse. 3,8 millions de particuliers achètent alors des actions pour un montant de 6,4 milliards d'euros. Aujourd'hui encore, Orange emploie 60% de fonctionnaires sur ses 100.000 collaborateurs en France.
La mue Orange. En 2000, France Télécom achète l'opérateur britannique Orange et devient n°2 européen de la téléphonie. En 2006, Orange devient la marque unique de France Télécom pour Internet, la télévision, le mobile et tous les services numériques.
"Garder les valeurs de France Télécom". C'est un souhait revendiqué par le groupe, qui ne souhaite pas balayer d'un revers de main l'histoire de l'entreprise. "Nous sommes fiers du passé de France Télécom et nous assumons nos racines et notre héritage", avait indiqué un porte-parole en février. "La personne morale ne change que de nom, il n'y a donc aucun impact sur l'organisation, les salariés, les clients et fournisseurs", assurait alors la direction. Pourtant, certains syndicats (CFDT, CFE-CGC/Unsa, CFTC, CGT et SUD) demandent aux salariés de se mobiliser en début d'après-midi devant le lieu où se tiendra l'Assemblée générale "pour redire que les emplois, les salaires et les investissements valent mieux que les dividendes".