L'info. Free a ajouté une fonctionnalité, activée par défaut, qui permet de bloquer la publicité sur Internet à la source, sur la Freebox. Quel est l'intérêt du fournisseur d'accès ?
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Du côté des utilisateurs. Dans le rôle du Chevalier Blanc : Free. Dans celui des victimes des méchantes publicités intrusives ? Les internautes, plus précisément les "Freenautes" comme on appelle parfois les abonnés Free, n'aiment pas la publicité : elle ralentit le chargement des pages, gêne parfois la lecture de contenus voire empêche même l'accès à certains contenus à moins de cliquer sur une minuscule croix pour fermer la fenêtre de publicité. Xavier Niel le martèle souvent, il veut redonner le pouvoir aux utilisateurs. Cela pourrait être l'objectif en imposant ce blocage.
Nouvel épisode de la guerre contre Google ? Free invoque la défense de ses clients mais il n'y a pas que cela. Le FAI est en guerre depuis plusieurs mois contre le géant du Web. La raison ? Free souhaite que les plus gros acteurs de contenus, dont Google, participent au financement des Box Internet. Google fait la sourde oreille et Free bride, depuis plusieurs mois, le site de vidéos YouTube (qui appartient au géant californien) le soir aux heures de pointes. Les annonces issues de la régie publicitaire de Google (nommée Adsense), acteur majeur de la publicité en ligne, seraient les premières visées par ce nouveau blocage sur la Freebox. Free choisirait ainsi la provocation frontale pour forcer Google à entamer des discussions sur un éventuel accord financier.
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Signé Xavier Niel. Ce n'est pas un coup d'essai pour l'entreprise dirigée par Xavier Niel. Ce dernier aime provoquer, en atteste son dernier fait d'armes : lors du lancement de Free Mobile, en janvier 2012, il avait qualifié les abonnés qui payaient trop cher leur abonnement téléphonique de "pigeons".
En 2000, Nopub déjà. Un tel procédé avait déjà vu le jour en février 2000. Nopub était un service payant qui évitait aux internautes les bannières de publicité. Compatible uniquement avec le navigateur Internet Explorer à l'époque, Nopub était facturé 45 centimes la minute. Le service a finalement disparu peu après, ne rencontrant jamais le succès escompté.