ON A TESTÉ - L’année 2013 a confirmé la chute du secteur de la photo (-18,3% sur les ventes) mais deux secteurs résistent à l’émergence des smartphones d’après le cabinet d’étude GfK : les modèles experts (à plus de 1.000 euros, +15% par rapport à 2012) et les hybrides (+3%). Sony, premier fabricant de capteurs photo au monde, entend assoir sa main-mise sur ce marché porteur et mise pour cela sur un nouvel appareil particulièrement performant, l’A6000. Vitesse de prise de vue, facilité d’utilisation et prix agressif sont les trois qualités principales de ce modèle présenté mardi. Présentation.
>> C’est quoi un “hybride” ? Cette appellation désigne tous les appareils photos compacts à objectifs interchangeables. Le boîtier ressemble à un modèle compact mais l'utilisateur peut changer l'objectif selon ce qu'il veut photographier, à l'image des appareils reflex. Le marché français des hybrides, le plus dynamique au sein d'un secteur globalement malmené par la démocratisation des smartphones. En août dernier, le cabinet d'étude GfK tablait sur 110.000 à 120.000 appareils vendus en 2013.
L’autofocus le plus rapide du monde. Pour vanter son dernier bijou, Sony n’y va pas par quatre chemins : il a compris que les utilisateurs d’hybrides veulent un appareil capable de prendre des photos en toutes circonstances. Pour ne rater aucun cliché, l’A6000 est doté d’un autofocus capable de viser quasiment tout ce qui bouge, sans flou. Comment c’est possible ? Celui-ci peut faire le point sur une cible en 0,06 secondes : c’est l’autofocus le plus rapide du monde. À l’usage, trois fonctionnalités exploitent idéalement ce viseur :
> La reconnaissance et le suivi d’un sujet : vous visez quelqu’un, l’autofocus reconnait sa silhouette, le verrouille et va le suivre dans ses mouvements, sans flou sur l’image.
> Eye-F va cibler l’oeil d’une personne pour une plus grande précision au niveau du visage. De même que pour la reconnaissance, votre photo reste nette même si votre cible est en mouvement.
> Sélection d’un point précis : à l’aide d’une pression sur une touche dédiée, vous choisissez un détail d’une scène qui, même en déplacement, reste net.
Si ce nouvel hybride du constructeur nippon se démarque de la concurrence, c’est aussi grâce à son capteur, en mesure d’enregistrer 11 images par secondes, une vitesse jusqu’ici inégalée. L’A6000 est ainsi plus rapide en mode rafale que les Canon 6D (4,5 images par seconde) et le Nikon D600 (5,5 i/s), deux appareils reflex pourtant destinés à des photographes éclairés.
Enfin une interface pour tous. L’un des plus gros défauts de la gamme NEX (6 et 7, les hybrides Sony de la génération précédente) venait de l’interface : il fallait de longues heures d’utilisation pour adopter les menus. Le fabricant japonais a donc changé l’organisation de ses réglages et c’est bien plus pratique : les menus s’affichent selon une organisation horizontale (par thématique) puis les différents réglages se déroulent verticalement. Plus besoin de chercher pendant plusieurs minutes pour trouver la bonne fonctionnalité. Sony a également eu la bonne idée d’ajouter deux boutons nommés C1 et C2 que chaque utilisateur va pouvoir dédier à une fonctionnalité qu’il exploite régulièrement. Précisons enfin que l’A6000 permet de partager ses photos sans fil grâce au WiFi : on peut les envoyer sur son smartphone ou bien les publier directement depuis l’appareil sur Facebook ou Flickr, en quelques clics seulement.
Un prix imbattable. Sony a présenté l’Alpha 6000 comme le remplaçant des NEX-6 et NEX-7. Plus exactement, ce dernier né possèderait “les fonctionnalités du NEX-7 mais avec le prix du NEX-6”. Et en effet, l’A6000 sera vendu à partir du mois d’avril à 650 euros (sans objectif) et dès 800 euros avec un objectif (16-55 mm). Un prix qui devrait convaincre les amateurs de photo qui ne veulent pas s’encombrer d’un reflex ou bien les professionnels qui recherchent un boîtier plus compact en complément de leur appareil principal.
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