À BRAS LE CORPS. Pour la première fois, une prothèse de bras a fonctionné non pas grâce aux restes de muscles de son bénéficiaire mais via son cerveau. Des chercheurs de l’université de Chalmers, en Suède, sont en effet parvenus à mettre au point une prothèse robotique de bras contrôlée par des implants neuromusculaires.
Comment c’est possible ? Une équipe de scientifiques a relié un système d’implants directement à l’os, aux nerfs et aux muscles du patient. Une première qui a offert au porteur une connexion directe entre sa prothèse et son système nerveux, lui offrant ainsi un meilleur contrôle. Car jusqu’ici, les prothèses de ce types ne faisaient que réagir aux contractions musculaires.
Qui est le porteur ? Il s’agit d’un homme amputé du bras droit il y a plus de 10 ans. Il est chauffeur routier et effectue de nombreuses activités techniques au long de sa journée : décharger son camion, utiliser plusieurs types de machines, etc. Cette avancée scientifique va lui offrir une plus grande précision dans les gestes, une meilleure amplitude de mouvements, une douleur réduite et la possibilité de porter sa prothèse toute la journée.
Ce qu’il reste encore à accomplir. S’il s’agit d’une grande avancée en matière de prothèses, le travail de recherche n’est pas terminé. La prochaine étape pour les chercheurs est de parvenir à effectuer le chemin inverse : que la prothèse puisse envoyer des informations au cerveau. L’objectif est de pouvoir retrouver une sensation de toucher qui manque encore au porteur, ce qui l'empêche notamment de s’assurer une prise parfaite sur les objets.