L'info. Microsoft prépare une grosse mise à jour pour Windows 8, son tout dernier système d'exploitation (le logiciel qui fait fonctionner l'ordinateur). Baptisée Windows Blue, elle devrait voir le jour d'ici la fin de l'année et apporter un certain nombre de changements à Windows 8, dont l'accueil avait été plutôt mitigé à son lancement. Tami Reller, directrice marketing de la division Windows, promet ainsi d'apporter "plus d'options" ainsi qu'"une réponse aux retours des clients depuis le lancement de Windows 8".
Pour l'heure, Microsoft se contente du minimum de détails. Mais pour la majorité des utilisateurs du logiciel, cette annonce apporte un espoir : celui du retour du menu démarrer, présent sur tous les systèmes d'exploitation de l'entreprise depuis plus de quinze ans, et enterré il y a six mois.
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Windows 8, une interface pensée pour le tactile… Exit, le menu démarrer, qui permettait d'accéder en un clic à toutes les applications. Avec la première mouture de Windows 8, la firme de Redmond a résolument joué la carte de la modernité. La nouvelle interface, baptisée Modern UI, repose sur un écran de démarrage complètement repensé. A la place du traditionnel bureau et ses icones, on a droit à de grosses "tuiles" permettant d'accéder aux principaux logiciels installés, ainsi qu'à des applications spécifiquement développées pour Windows 8, qui affichent la Bourse, les dernières informations ou encore les nouveaux messages.
Avec Windows 8, Microsoft est passé de ça :
A ça :
… Vendue sur des écrans normaux. Un changement radical, pensé avant tout pour les écrans tactiles, mais qui n'a pas manqué de perturber les utilisateurs : les différents menus sont "cachés" dans les angles de l'écran, et l'accès aux applications est beaucoup plus difficile quand elles ne sont pas sur la page d'accueil. Résultat, pour la majorité des clients, encore dépendants de leur clavier et de leur souris, Windows 8 n'est pas toujours très agréable à utiliser.
En réinstaurant la possibilité de revenir à un bureau "classique" et son bouton "démarrer", Microsoft ferait un geste envers la vaste majorité de ses utilisateurs.
Un enjeu économique. Pour Microsoft, Windows Blue porte également un fort enjeu économique. Les ventes du nouveau système d'exploitation Windows 8 sont en effet plutôt décevantes. Si Microsoft annonce en avoir vendu 100 millions depuis son lancement soit à peu près autant que pour Windows 7, ce chiffre tient surtout à l'offre promotionnelle des premiers mois, qui permettait d'acheter le dernier-né pour trente euros seulement. Depuis, son prix a grimpé à 120 euros, et même 280 euros pour l'édition professionnelle.
L'impact du prix se ressent : après 40 millions de logiciels écoulés au cours du seul mois de novembre 2012, les ventes ont significativement reculé depuis, avec 20 millions d'unités en décembre et une moyenne de dix millions par mois depuis.
Surtout, la tablette Surface, présentée par la firme de Redmond comme la "vitrine" du nouveau système d'exploitation, n'a pas réussi à s'imposer face à la concurrence : sur les trois premiers mois de l'année, il ne s'en est vendu que 900.000, contre près de 20 millions d'iPad.