Comme chaque janvier, le CES, le Consumer Electronic Show, grand-messe annuelle des nouvelles technologies, ouvre ses portes à Las Vegas. Jusqu'à vendredi, plus de 4.500 entreprises vont présenter leurs dernières innovations. L’occasion de jeter un coup d’œil sur ce qui nous attend dans le futur. Le grand thème de l'édition 2020, c'est l'intelligence artificielle. "Ce qui a changé, c'est que l'on sort de la phase de recherche et de développement. Jusqu'ici, on entendait beaucoup parler de l'IA mais ce n'était pas très concret. Cette année, on va voir le vrai potentiel de l'intelligence artificielle", estime Jérôme Grondin, analyste pour le cabinet Niji, spécialiste de la transformation numérique.
Pour qu’elle se démocratise dans nos foyers, l’intelligence artificielle doit relever un nouveau défi en 2020 : se rendre invisible. Être partout sans même que l’on s’en rende compte. Cela peut-être un four qui reconnaît le type de plat que vous glissez à l’intérieur et adapte la cuisson automatiquement. C’est aussi Netflix, qui utilise l’intelligence artificielle pour vous recommander les séries qui ont le plus de chance de vous plaire. Mais l’intelligence artificielle invisible est particulièrement intéressante quand elle est mise au service de la santé ou de la sécurité. Comme, par exemple, dans les serrures intelligentes qui n’ouvrent la porte que si elles reconnaissent votre visage.
Une aubaine pour les start-ups françaises
"Jusqu'à aujourd'hui, seuls les GAFA (les géants du numérique comme Google, Apple, Facebook et Amazon, ndlr), arrivaient à mettre entre les mains du public des objets ou des services basés sur l'intelligence artificielle. Ce qui est vraiment fort cette année, c’est que les GAFA mettent à la disposition de n’importe quelle entreprise leur capacité de calcul. Ça va permettre de développer, pour le grand public, tout un tas de nouveaux usages qui utilisent l’intelligence artificielle", souligne Jérôme Grondin.
Et ça tombe bien : rendre l’intelligence artificielle concrète au quotidien, c’est une des spécificités des start-ups françaises, qui seront près de 200 cette année dans les allées du CES. Ce qui en fait la deuxième délégation la plus importante derrière les États-Unis.