C'est devenu un véritable événement commercial. En seulement quelques années, le Black Friday, cet événement américain où les distributeurs font des soldes monstres au lendemain de Thanksgiving, s'est imposé en France. A quelques semaines des fêtes de fin d'année, il permet de lancer les achats de Noël aussi bien chez les e-commerçants qui l'ont importé en France, que dans les magasins traditionnels. Et les enjeux sont colossaux.
Un événement de plus plus en plus important
Lancé en France par Amazon en 2014, l’existence du Black Friday est désormais connue par 85% des Français au moins de nom, selon une enquête menée par l'institut CSA pour Amazon. Plus de la moitié d’entre eux (61%) savent même très bien de quoi il est question. Et pour cause, le Black Friday est un événement très marketing. Les marques comme les distributeurs communiquent beaucoup dessus et ne se limitent plus à un seul vendredi de promotions. Amazon a par exemple décidé de proposer des promotions tout au long de la semaine.
Les Français, eux, en profitent pour commencer leurs achats de Noël. 69% des internautes comptent profiter de l’événement pour faire des achats et 89% d’entre eux comptent réaliser une partie de leurs courses de Noël à ce moment-là, indique une enquête menée par Médiamétrie//NetRatings pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Les internautes prévoient de dépenser 187 euros, soit près de la totalité du budget qu'ils consacreront aux achats de Noël en ligne : 203 euros. Au total, 845 millions d’euros devraient être dépensés sur les plateformes de commerce en ligne, un chiffre en hausse de 15% par rapport à 2016.
Année record pour le e-commerce
Avec des budgets aussi importants, les commerçants se livrent une vraie bataille pour attirer les clients. En plus des e-commerçants, les vrais magasins se lancent aussi dans l'opération. Mais malgré tout c'est sur le web que se font la plupart des achats pour cet événement. En 2016, Amazon France a par exemple réalisé une journée de vente record avec plus de 16 commandes par seconde. Parmi les secteurs qui en profitent le plus, on trouve la mode suivi par la high-tech et les jeux et jouets. Mais tous les secteurs sont concernés, l'alimentaire également, avec des réductions pouvant dépasser les -80%.
Ces bonnes performances vont permettre au marché du e-commerce de battre des records sur l'année 2017. Selon la FEVAD, l’ensemble du marché français dépassera les 80 milliards d’euros de chiffre d'affaires sur l'année, en hausse de 14% sur un an.