Après Star Wars, c’est une autre franchise à succès qui fait son retour sur le devant de la scène : la saga Candy Crush propose depuis jeudi un nouvel épisode baptisé Jelly. Le succès devrait être au rendez-vous tant les deux précédents Candy Crush ont rencontré un succès phénoménal. Son éditeur, King Digital, poursuit donc cette saga pour éviter de faire retomber un soufflet devenu très rentable.
Après les bonbons puis les sodas, la confiture. Célèbre jeu de casse-brique, Candy Crush repose sur un principe simple : aligner des bonbons d’une même couleur pour réaliser des combinaisons et gagner ainsi des points. Un principe plus qu’éculé mais parfaitement adapté aux jeux sur smartphones et qui a rencontré un grand succès grâce à une esthétique enfantine et bigarrée.
Face au succès de son premier jeu baptisé Candy Crush Saga, l’éditeur King Digital a donc décidé de poursuivre l’aventure avec un deuxième jeu, Candy Crush Soda, suivi depuis jeudi d’un troisième épisode baptisé Candy Crush Jelly, "jelly" signifiant "confiture". Le principe de ce nouveau jeu reste le même : gagner le nombre de points nécessaires pour passer au niveau suivant. Pour renouveler l’intérêt des joueurs, le jeu propose de nouveaux bonus et introduit un boss, la Jelly Queen, qu’il faut battre à plusieurs reprises au fil du jeu pour progresser. La vraie nouveauté de ce nouvel opus repose d’ailleurs dans ces combats contre la boss du jeu, lors de parties où il faut conquérir d’avantage de case que cette dernière.
Profiter d’un engouement qui ne se dément pas. A moins de ne pas posséder de smartphone ou de bouder les jeux vidéo, il est devenu difficile d’ignorer l’existence de Candy Crush tant cette application a rencontré un succès inédit. Plus fort qu’Angry Birds, Candy Crush est tout simplement le jeu le plus téléchargé au monde depuis l’apparition du smartphone, d’après les chiffres compilés en septembre par App Annie, un site internet spécialisé dans l’analyse statistique des téléchargements d’applications.
Candy Crush est aussi le deuxième jeu le plus rentable de l’histoire, derrière Clash of Clans, ce qui peut intriguer pour un jeu gratuit. Sauf qu’il s’agit en fait d’un jeu freemium : le jeu en lui-même n’est pas payant, mais certaines options le sont et permettent aux joueurs bloqués de passer plus facilement au niveau supérieur. Au final, seuls 3% des joueurs acceptent de payer, selon les chiffres du Parisien, mais ces derniers sont tellement nombreux à travers le monde que cette faible proportion d’utilisateurs payants suffit pour rendre le jeu très rentable. Seule contrainte pour les éditeurs de ce type de jeu : être téléchargé le plus possible pour réussir à attirer assez de joueurs prêt à ouvrir leur porte-monnaie.
Un premier test depuis le rachat par Activision. Devenu l’un des jeux sur smartphone les plus connus au monde, Candy Crush est donc un filon que son éditeur King Digital continue d’exploiter pour ne pas faire retomber cet effet de mode, ce qui explique la sortie d’un deuxième puis d’un troisième épisode. Ainsi que la création d’autres jeux très similaires mais proposant un univers différents : les fruits et légumes (Farm Heroes), la sorcellerie (Bubble Witch) ou encore les animaux (Pet Rescue).
Une position de force qui a convaincu l’éditeur de jeux pour consoles et PC Activision/Blizzard (Call of Duty, Guitar Hero, Diablo, Warcraft) de sortir son chéquier pour racheter King Digital. Montant de la transaction, rendue publique en novembre 2015 : près de 5,9 milliards de dollars, soit 5,3 milliards d'euros. Preuve que derrière ces bonbons se cache un véritable business.