Avez-vous déjà discuté avec votre salon, votre micro-ondes ou votre compte bancaire ? A priori non, car ils ne parlent pas… Et pourtant, désormais, presque toutes les actions du quotidien peuvent être commandées par la voix humaine. Après les enceintes connectées, qui sont arrivées en grand nombre en France à l'été, et qui permettent notamment d'écouter de la musique ou de commander ses objets connectés, tous les constructeurs d'appareils électroménagers profitent du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas pour présenter leurs nouveautés. Arrivée prévue en France dans les semaines et les mois à venir. Europe 1 fait le point sur les possibilités de ces assistants.
Des assistants intelligents partout
A partir de cette année, les assistants intelligents pourront être intégrées dans les bâtiments dès leur construction. Le géant français du bâtiment, Legrand, va ainsi proposer aux constructeurs des interrupteurs équipés d'une enceinte Alexa intégrée. Grâce à lui, et avec les objets connectés, les propriétaires pourront ouvrir la porte d’entrée aux invités, régler le chauffage, préchauffer le four, faire couler un bain ou encore réserver un restaurant.
Grâce aux fonctions développées par les commerçants comme Monoprix, il est également possible d'utiliser ces enceintes pour faire une liste de course. Monoprix le propose sur l'enceinte de Google, Assistant. Problème, le système n'est pas encore au point et le logiciel ne comprend pas forcément les demandes. Lors de notre test, Monoprix avait ajouté de la macédoine de légumes alors qu'il n'en a jamais été question. Il ajoute également les marques au hasard si l'utilisateur ne lui précise pas.
La difficulté de la compréhension de la voix
Si les assistants intelligents ne répondent pas toujours correctement aux questions ou ne comprennent pas les demandes, c'est qu'il est très difficile de mettre au point ce type de logiciel. "Il faut apprendre à la machine, lui donner énormément de données, et elle, quand elle sera livrée à elle-même, elle va devoir répondre à une problématique. Pour cela, elle va essayer de la résoudre en fonction de ce qu'elle a appris donc il y a une phase d'apprentissage inévitable", explique William Simonin, patron de la start-up spécialisée Vivoka, invité de la Nuit en direct du CES sur Europe 1."On n'atteindra donc pas encore les 100% de résultats positifs dès le départ, mais plus on va avancer dans le temps, plus les réponses seront bonnes", poursuit-il.
Les réponses de ses enceintes vont donc s'améliorer au fur et à mesure avec l'augmentation de leur nombre d'utilisateurs. Les premiers chiffres sont déjà prometteurs. Aux États-Unis, un foyer sur quatre est déjà équipé d'une enceinte intelligente. En France, 1,7 million de personnes en ont acheté une.
Des prix raisonnables
Les enceintes intelligentes sont le meilleur moyen d'utiliser ces services. Pour s'équiper, les premiers modèles sont commercialisés à partir de 59 euros. Il est ensuite nécessaire d'acheter des ampoules, un micro-ondes ou un four compatibles avec ces assistants qui sont généralement un peu plus chers que les modèles non connectés. Enfin, la question du respect de la vie privée est encore discutable. Car dès qu'un utilisateur pose une question à son enceinte, la question est envoyée sur les serveurs de l'entreprise fabricante de l'enceinte.