Une présence en demi-teinte... Sur le papier, la French Tech a tous les arguments pour se réjouir de sa présence au CES, édition 2019. 420 entreprises françaises ont fait le déplacement à Las Vegas, selon le décompte réalisé par le consultant Olivier Ezratty, dont 380 start-up, un record. La France est une nouvelle fois la deuxième délégation étrangère au CES, derrière la Chine. Cependant, contrairement aux années précédentes, la mission French Tech, qui organise la présence française sur le salon, se garde bien de communiquer ce chiffre et de se vanter de ce nouveau record. Objectif : ne pas revivre le cauchemar de l'édition 2018 où la France était arrivée en ordre dispersé.
Des start-up pas toujours utiles. Lors de l'édition 2018, beaucoup d'observateurs avaient noté les erreurs de la France. Les start-up tricolores, certes plus présentes que les années précédentes, n'avaient pas toutes des innovations utiles ou abouties. Certaines semblaient elles mêmes ne pas bien comprendre ce qu'elles venaient faire au CES. De nombreuses régions avaient en effet décidé d'accompagner des entreprises en plus de celles déjà supportées par Business France et la French Tech, le tout sous leur propre bannière. Résultat : une incompréhension de la part des visiteurs incapables d'identifier que le stand de la région Sud était en réalité un stand française.
Un événement incontournable. Pour les start-up, le CES est un événement incontournable. Plus grand salon au monde dédié au numérique et à la technologie, il accueille chaque année plus de 180.000 visiteurs venus de 155 pays. C'est un bon moyen pour les jeunes entreprises de présenter leurs innovations, de prendre des contacts, de se faire connaître et plus globalement de faire parler d'elles. L'attention des médias est également plus grande lors du salon en raison de la présence de plus de 7.000 journalistes.
Pas de politiques cette année. Habitués des éditions précédentes, les politiques ont également décidé de ne pas traverser l'Atlantique. Ni Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au Numérique, ni Bruno Le Maire, ministre de l'Économie n'ont fait le déplacement. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, également présente en 2018 a elle aussi choisi de rester en France. "Ce n'est pas plus mal, cela permet d'éviter ce côté visite people des politiques pour s'offrir une bonne image", tranche rapidement un habitué du salon.
Reste à savoir si la France restera aussi visible cette année car plus que les start-up, ce sont les entreprises capables de croître qui manquent à l'appel.