Formidables tremplins capables de booster de façon spectaculaire une notoriété naissante, les réseaux sociaux sont presque indispensables aujourd’hui pour lancer une carrière. Mais, d’un autre côté, ils peuvent se révéler terrifiants pour ces jeunes pousses de la comédie ou du théâtre, jugés au nombre de leurs followers, et parfois démolis par la vox populi d’anonymes haineux. Comment résister à la pression des réseaux sociaux ? Les humoristes Laura Calu et Laurie Peret tentent de répondre à Philippe Vandel dans Culture médias mercredi matin.
"Le mauvais côté, c'est que l'on estime les gens à un chiffre"
"Les réseaux sociaux, c'est devenu un métier aujourd'hui", ne cache pas Laura Calu. La comédienne a émergé en 2015 grâce à une vidéo publiée sur Facebook. Près de 4 millions de vues qui ont boosté sa carrière. "À l'époque, quand je n'avais pas encore une communauté qui me suivait, sur ma première vidéo, j'avais énormément de critiques, des menaces également", confie l'humoriste. "Maintenant, je le prends à la rigolade". Pour autant, elle déplore que les réseaux sociaux soient devenus un outil de mesure de talent. "Le mauvais côté, c'est que l'on estime les gens à un chiffre", regrette ainsi Laura Calu.
"On est obligé de passer par là"
Laurie Peret, de son côté, a remporté un concours d'humour en 2017 grâce un sketch, là-aussi visionné des millions de fois sur Facebook. "Les réseaux sociaux deviennent assez rapidement addictifs. Dès fois, je culpabilise. Mais d'un autre côté, on est obligé de passer par là", affirme-t-elle. S'en suit donc toute une réflexion sur la manière d'appréhender cet outil de communication. "On réfléchit effectivement à des stratégies pour que cela prenne en ligne : l'heure à laquelle on va poster le format, la taille, comment on filme...", liste Laurie Peret.