L'image pourrait sembler anodine, celle d'un avion Falcon sur le tarmac du Bourget, tracté par du matériel qui semble classique. Sauf que c'est une première ce jeudi. Il n'y a pas de bruit et cela s'explique par l'utilisation d'appareils totalement électriques. Un changement lancé par une volonté de décarbonation du secteur aérien. Le porte-parole de TLD, fabricant de ces équipements, Yves Crespel en vante les mérites.
"Il y a un petit tracteur de positionnement ou de repassage avion. Là, devant nous, on a un tapis à bagages et là, un tracteur de repassage pour des modules un peu plus importants", décrit-il. "On sait que sur la durée de vie d'un matériel comme celui-ci, on va sauver à peu près entre 60 et 70% d'équivalent de taux de CO2." Et les autres professionnels du secteur l'ont aussi compris, car les commandes de matériel électrique affluent.
100% de l'aéroport équipé en 2025
Pour le groupe français, la part de ces équipements a doublé en cinq ans, et il projette même d'arrêter le thermique à la fin de 2024. Une évolution qu'il est d'abord plus simple à mettre en place avec l'aviation d'affaires, selon Edward Arkwright, le directeur général du groupe ADP. "Notre objectif pour l'aéroport du Bourget, c'est d'avoir 100% de l'aéroport qui soit équipé en 2025. Les solutions expérimentées au Bourget serviront à Orly et à CDG", détaille-t-il.
Des initiatives qui permettent de réduire les émissions de CO2 de 8% au Bourget. L'aéroport prévoit d'atteindre le double de ce chiffre lors de la prochaine étape en septembre, pendant laquelle un routage complet de l'avion sera obtenu avec de l'électrique.