Le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville dans la Manche risque d'être encore retardé si EDF était contraint de reprendre certaines soudures difficiles d'accès, a mis en garde mardi le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk.
"Écarts de qualité" sur des soudures. EDF avait annoncé en avril dernier des "écarts de qualité" sur des soudures du réacteur nucléaire en construction. Elles se situent au niveau des tuyauteries du circuit secondaire principal, qui relient le générateur de vapeur et la turbine qui produit l'électricité. "A ce stade, la stratégie d'EDF consiste à reprendre la plupart de ces soudures qui sont en écart, à l'exception de huit d'entre elles (...), difficilement accessibles et dont l'une d'entre elles présente un défaut", a rappelé Bernard Doroszczuk.
L'ASN rendra son avis "début mai". EDF doit se justifier auprès de l'ASN pour éviter de reprendre ces huit soudures et le gendarme du nucléaire est en train d'instruire le dossier. Il rendra son avis "début mai". "Si, à l'issue de l'instruction, l'ASN estimait que les justifications qui ont été fournies par EDF (...) n'étaient pas suffisantes et qu'il fallait reprendre ces huit soudures, le délai aujourd'hui envisagé par EDF pour la mise en service de l'EPR ne pourrait pas être respecté", a mis en garde Bernard Doroszczuk.
"Le délai de réparation de ces soudures est assez long", a-t-il en effet souligné. EDF avait déjà été contraint l'été dernier d'annoncer de nouveaux retards et surcoûts pour l'EPR de Flamanville, dont le démarrage est désormais prévu fin 2019.