L'annonce représente une étape importante, si ce n'est capitale, dans le développement d'internet : jeudi, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a dévoilé le nouveau nom de son groupe, Meta. Une référence plus qu'explicite au métavers, un univers virtuel parallèle au monde réel dont le géant du numérique veut être une "locomotive". Invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1, vendredi, Laurent Solly, directeur général de Facebook France, est revenu en longueur sur l'importance du métavers, une authentique "révolution technologique" selon ses termes.
"C'est le futur de la technologie"
"C'est le nouveau chapitre de l'internet, le futur de la technologie", affirme Laurent Solly, qui évoque une "nouvelle frontière" dans nos vies au 21e siècle, avec "la création d'environnements virtuels digitaux où vous pourrez échanger comme presque dans l'espace physique". Comment définir simplement ce fonctionnement, qui paraît encore obscur à de nombreux citoyens ? "Vous pourrez créer votre avatar et avoir à peu près toutes les activités et les interactions sociales que nous vivons dans le monde physique", définit le dirigeant dans la matinale de Dimitri Pavlenko.
Mener des réunions avec des collègues, retrouver des proches éloignés, se divertir en assistant à un concert à l'autre bout du monde… Rien ne semble être en mesure d'échapper à l'irruption du métavers dans la vie des internautes. "C'est vraiment quelque chose qui va bouleverser et changer le monde", insiste Laurent Solly, dithyrambique à propos de cet "écosystème total".
Le métavers, une "chance" pour l'Europe
Grâce à la réalité virtuelle, chacun pourrait donc pénétrer dans le métavers et y développer une existence secondaire, un peu sur le modèle du jeu vidéo Second Life, sorti en 2007. Et Facebook, devenu Meta, qui se défend d'en être l'architecte et le créateur unique, souhaite en faire "une construction collective" au-delà des États.
Pour y parvenir, le groupe américain a récemment annoncé le recrutement de 10.000 personnes en Europe. "L'Europe a une chance avec le métavers", veut croire Laurent Solly, "parce que derrière les espaces virtuels qu'on évoque, ce sont les emplois de demain". Et les vies parallèles d'après-demain.