Google, Facebook, Microsoft et d'autres grands noms de la high-tech aux Etats-Unis ont apporté jeudi leur soutien à Apple. La marque à la pomme s'oppose à une injonction du FBI pour débloquer l'iPhone d'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino en décembre dernier.
Unité. Cette rare démonstration d'unité autour d'Apple de la part de sociétés qui sont aussi ses concurrents en dit long sur l'opposition de la Silicon Valley à la volonté de la police fédérale de faire plier le fabricant de l'iPhone. Le conflit entre Apple et le gouvernement a éclaté au grand jour le mois dernier lorsque le FBI a obtenu de la justice qu'elle ordonne au constructeur de l'iPhone de créer un nouveau logiciel pour aider les enquêteurs à décrypter le téléphone de Syed Rizwan Farook. Le groupe de Cupertino a fait appel de cette décision, ce qui a conduit le département de la Justice à déposer un recours en vue de l'obliger à s'y plier.
Lettre à la juge. Les concurrents du groupe californien ont adressé jeudi une lettre de soutien à Sheri Pym, la juge fédérale qui va se prononcer sur l'appel d'Apple. Ils affirment que le "All Writs Act" de 1789, invoqué par les autorités pour contraindre Apple à coopérer, ne peut pas être utilisé pour obliger les sociétés à développer de nouvelles technologies. Un argument déjà avancé par la marque à la pomme.
Les proches des victimes aussi s'expriment. Six proches des victimes de la fusillade de San Bernardino ont également écrit à la juge, mais cette fois pour soutenir le FBI face à Apple. Ils estiment notamment que les arguments avancés par le constructeur de l'iPhone n'ont pas lieu d'être, dans la mesure où les enquêteurs avaient un mandat valide et que "la protection de la vie privée ne s'applique pas à ceux qui veulent commettre un crime". Les proches des victimes affirment par ailleurs qu'Apple "modifie régulièrement ses systèmes" pour satisfaire aux demandes du gouvernement chinois, sous-entendant qu'il ne devrait pas refuser de le faire quand c'est le gouvernement américain qui l'exige.