Facebook a décidé d'interdire davantage de publications ayant trait au "suprémacisme blanc", en bannissant également l'apologie du "nationalisme" ou du "séparatisme" blancs, thèses qui promeuvent notamment une séparation physique entre "races". L'interdiction débutera la semaine prochaine.
"Le nationalisme et le séparatisme blancs ne peuvent pas être séparés de la notion de suprémacisme blanc". Si Facebook faisait déjà la chasse au thèses dites "suprémacistes", "nous n'avions pas appliqué le même raisonnement au 'nationalisme blanc' et au 'séparatisme blanc', parce que nous pensions à des concepts plus larges de nationalisme ou de séparatisme, comme la fierté (d'être) américain et le séparatisme basque", aussi appelé indépendantisme en français, "qui sont des parties très importantes de l'identité des gens", explique le réseau social dans un communiqué.
"Mais ces trois derniers mois, des débats avec des membres de la société civile et des universitaires qui sont experts dans les relations interraciales dans le monde ont confirmé que le nationalisme blanc et le séparatisme blanc ne pouvaient pas réellement être séparés (de la notion de) suprémacisme blanc" et de groupes promouvant la haine, a continué Facebook.
Douze jours après les attentats de Christchurch. Ces trois concepts - suprémacisme, sépratisme et nationalisme - "se chevauchent", dit encore le groupe, qui a en conséquence décidé de traiter de la même façon les publications faisant l'apologie de ces trois thèses. "Désormais, les gens auront toujours le droit de montrer leur fierté dans leur héritage ethnique, mais nous ne tolérerons plus l'apologie ou le soutien au nationalisme blanc et au séparatisme blanc", tient encore à préciser Facebook.
Cette annonce intervient douze jours après les attentats dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, dont l'auteur a diffusé les images en direct sur le réseau social.