Un concept pour décarboner la circulation des poids lourds pourrait prochainement voir le jour. Pour le moment, il est en phase de test. Dans la campagne nantaise, on entend le bruit d'une intense circulation d'autoroute, un immense manège muni de roues de poids lourds. L'objectif, tester la robustesse du bitume, explique la cheffe de projet, Séverine Olivier.
"Le potentiel de réduction des émissions de CO2 est colossal"
"L'objectif de décarbonation des autoroutes vise en priorité la circulation des poids lourds et donc le véhicule qui est classiquement en train de rouler sur la chaussée. Et le système à induction est caché dix centimètres en dessous de la chaussée. Il va générer un champ électromagnétique réceptionné par le véhicule à distance et qui va permettre de recharger ses batteries".
Et réduire alors de moitié le volume des batteries des poids lourds, calcule Pierre Delaigue, directeur de la mobilité électrique chez Vinci Autoroutes : "Le potentiel de réduction des émissions de CO2 est colossal. Donc il faut absolument qu'on regarde ce sujet de très près et qu'on vérifie si ça peut marcher, car cela représente un tiers des émissions nationales. Le secteur des transports, c'est le secteur le plus émissif et c'est celui dont les émissions diminuent le moins vite".
Si les tests sont concluants, la prochaine étape sera de recharger les batteries en vrai sur quelques kilomètres vers Saint-Arnoult, tronçon le plus fréquenté d'Europe.