Un pas en avant que beaucoup n'attendaient plus... Le réseau social de partage de photos Instagram a annoncé lundi, la mise en place d'un filtre visant à limiter et censurer les commentaires haineux. Le réseau social va en effet permettre à ses utilisateurs de filtrer les commentaires contenant certains mots.
Un filtre propre à chaque internaute. En pratique, chaque utilisateur pourra choisir de recourir ou non à cette modération et définir lui-même sa liste de mots-clés. Si un commentaire contenant l'un des mots présent dans la liste de l'utilisateur est posté, ce dernier sera alors masqué et invisible des autres internautes. Un moyen de cacher les commentaires haineux ou désobligeants. Le fondateur d'Instagram, Kevin Systrom, explique d'ailleurs ce choix sur le blog de l'entreprise : "nous devons promouvoir une culture où tout le monde puisse être soi-même, sans être critiqué ou harcelé".
Forte critique des réseaux sociaux. La mise en place - immédiate - de ce filtre intervient alors que les réseaux sociaux sont de plus en plus critiqués pour leur gestion du harcèlement. Mi-août, le chanteur Justin Bieber avait par exemple décidé de fermer son compte Instagram suite à de nombreux commentaires haineux. Le même mois, Twitter avait été fortement critiqué après la campagne de harcèlement subie par l'actrice américaine Leslie Jones. Au début de l'année, le PDG de Twitter, avait avoué les faiblesses de l'entreprise sur le sujet dans un mail que s'était procuré le site américain The Verge : "notre gestion des abus et des trolls est nulle, elle l’est depuis des années. Ce n’est un secret pour personne, et le monde entier en parle chaque jour. Nous perdons de plus en plus d’utilisateurs en n’affrontant pas la question des trolls qui se pose chaque jour".
Une solution difficile à trouver. Depuis ces déclarations, Twitter a apporté quelques améliorations, mais sans véritablement de trouver "la" solution. Le réseau social à l'oiseau bleu a par exemple annoncé en août la mise en place d'un "filtre de qualité", un moyen de rendre plus discrètes les mentions désobligeantes de certains utilisateurs, mais sans totalement les masquer. Avec cette expérimentation, Instagram semble faire un premier pas vers une solution au problème de harcèlement. Propriété de Facebook, le réseau social de partage de photos pourrait, peut-être, servir de test avant une mise en place à grande échelle.