Le PDG d'Apple Tim Cook a indiqué mardi qu'il aurait préféré ne pas devoir retirer de certains produits vendus en Chine des logiciels permettant de contourner les restrictions en ligne mises en place par les autorités.
"Nous observons la loi". "Nous aurions préféré ne pas avoir à retirer les applications mais, comme nous le faisons dans d'autres pays, nous observons la loi là où nous faisons des affaires et nous pensons qu'être présents sur ces marchés en apportant des avantages aux clients est dans le meilleur intérêt des gens là-bas et dans d'autres pays aussi", a-t-il déclaré. "Nous espérons qu'avec le temps les restrictions imposées seront assouplies car l'innovation a besoin de la liberté de collaborer et de communiquer et je sais que c'est très important là-bas" en Chine, a-t-il ajouté.
Contourner la censure. Tim Cook était interrogé lors d'une conférence avec des analystes financiers sur la décision d'Apple de retirer de certains produits qu'il vend en Chine la possibilité de les connecter à des réseaux privés virtuels (VPN), sous la pression des autorités de Pékin. Depuis des années, les internautes chinois cherchent à contourner la "grande muraille" informatique qui censure le web - interdisant notamment Facebook et Twitter - en utilisant ces VPN. Depuis janvier, les développeurs doivent obtenir des licences gouvernementales pour pouvoir proposer des services VPN, ce qui a conduit à la décision d'Apple, celle-ci déclenchant toutefois des critiques selon lesquelles elle s'inclinait devant la censure.
La Chine a des centaines de millions d'utilisateurs de smartphones et représente à ce titre un marché primordial pour Apple, l'iPhone étant très populaire dans le pays. Dans ses résultats financiers publiés mardi, Apple a indiqué avoir réalisé pour 8 milliards de dollars de ventes en Chine sur la période allant d'avril à juin, toutefois en recul de 9,5% sur un an.