Normalement, les nouveaux modèles de smartphones pliables auraient dû être dévoilés en grande pompe, cette semaine au Mobile World Congress, la grand-messe annuelle de la téléphonie, à Barcelone. Le salon a finalement été annulé à cause du coronavirus. Europe 1 a néanmoins pu tester ces petits bijoux de technologie... qui ont surtout laissé un goût d'inachevé.
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Le smartphone pliable est un bien bel objet, avec un écran souple fascinant. Mais au-delà du côté gadget, la plus-value par rapport à un smartphone classique est pour l’instant quasi-nulle. Les fabricants ont bien du mal à imposer leur vision. Écrans rayés, téléphones trop fragiles… Huawei a reporté sine die la sortie de son modèle de téléphone pliable. Et l’an dernier, Samsung a dû s’y reprendre à deux fois avant de commercialiser le sien, le Galaxy Fold.
Une demande des consommateurs
La marque sud-coréenne continue pourtant d’y croire. Elle vient tout juste de sortir un deuxième smartphone pliable. "La demande des consommateurs est la même depuis maintenant près de dix ans : avoir des écrans toujours plus grands pour fluidifier sa consommation de contenus", affirme à Europe 1 Guillaume Berlemont, directeur marketing de Samsung France. "On estime que, d'ici cinq ans, plus de 80% des smartphones dans le monde seront des modèles qui se plient."
Samsung et Huawei ne sont pas les seuls fabricants sur les rangs. Motorola et les Chinois Oppo et Xiaomi préparent des smartphones pliables pour cette année. Le problème principal demeure le prix prohibitif : 1.500 à 2.000 euros pour les modèles actuels, bien plus chers que les smartphones classiques.