"Ce robot, nous sommes en train de le piloter depuis Hong Kong." Dans l'usine du futur de Schneider Electric, les transpalettes se conduisent tous seuls, les opérateurs utilisent la réalité augmentée pour résoudre les problèmes techniques de leurs machines, et le PDG monde de l'entreprise, basé à Hong Kong, est présent sous la forme d'un robot. Au sein de cette usine de Vaudreuil, en Normandie, tout fonctionne depuis mars dernier avec la 5G.
Un projet expérimentale dans des usines françaises
Car si les enchères pour l'attribution des fréquences démarrent mardi, et doivent permettent aux quatre géants de la téléphonie mobile, SFR, Orange, Bouygues et Free, de proposer les premières offres 5G grand public, cette technologie est déjà utilisée dans certaines usines de l’Hexagone. Elle fonctionne pour l'instant grâce à des fréquences expérimentale attribuées par l’Arcep (l’autorité de régulation des communications) dans le cadre d’un projet pilote.
Et c'est loin d'être du gadget, explique Christel Heydemann, PDG France de Schneider Electric. "Dans les derniers mois qu'on vient de passer avec le Covid, pendant lesquels on a dû mettre en place des solutions de travail à distance, la 5G a apporté un confort d'utilisation, une fluidité, une qualité d'image absolument critique. Et c'est ce qu'il faut pour les clients, ils veulent voir nos machines dans le détail."
Pour le patron d'Orange, "une étape indispensable"
Pour cette expérimentation, Schneider Electric s'est associé à Orange. Selon son patron, Stéphane Richard, c'est bien l'industrie qui bénéficiera le plus de cette avancée technologique. Il faut donc, de son avis, l'étendre le plus vite possible. "C'est une étape indispensable pour pouvoir apporter des progrès dans tout un tas de domaines essentiels à la société : la médecine à distance, la voiture intelligente, les villes intelligentes !"
Et le temps presse selon Stéphane Richard, car d'ici deux ans, le réseau 4G pourrait être saturé, compliquant sérieusement les usages industriels.