Samsung Electronics a suspendu la production de son Galaxy Note 7, rapporte lundi l'agence sud-coréenne Yonhap, après le désastreux lancement de cette "phablette" dont les exemplaires ont dû être rappelés en raison de risques d'explosion.
Samsung n'a pas réagi. Le géant sud-coréen, premier fabricant mondial de smartphones s'est refusé à réagir à la dépêche de Yonhap, qui n'identifie pas la source de son information, en l'attribuant simplement à un responsable d'un fournisseur de Samsung. Ce dernier a affirmé à Yonhap que la décision de suspendre temporairement la production avait été prise en concertation avec les autorités sud-coréennes, américaines et chinoises de protection des consommateurs.
2,5 millions d'exemplaire rappelés. Quelques semaines après le lancement anticipé du Galaxy Note 7, sa "phablette" (terminal de taille intermédiaire entre le smartphone et la tablette) haut de gamme, Samsung a été contraint début septembre d'ordonner le rappel de 2,5 millions d'appareils dans le monde en raison de risques d'explosion de la batterie. Des images de téléphones carbonisés ont inondé les réseaux sociaux, humiliation suprême pour un groupe qui se targue d'être le champion de l'innovation et de la qualité.
Une crise très malvenue. La crise n'aurait pu survenir à un plus mauvais moment. Après les années fastes de 2012-2013, Samsung s'est retrouvé pris en étau entre l'américain Apple pour le haut du panier et des concurrents chinois s'agissant du bas de gamme. Et le sud-coréen comptait sur ce modèle pour soutenir sa croissance jusqu'à la fin de l'année dans un marché hyper-concurrentiel. Les analystes ont estimé le coût de ce rappel entre un et deux milliards de dollars.