Le réseau social TikTok, propriété de l'entreprise chinoise ByteDance, a lancé en France et en Espagne une nouvelle application, baptisée TikTok Lite, qui permet à ses utilisateurs d'être rémunérés en regardant des vidéos, a-t-il annoncé mercredi. Téléchargeable sur les boutiques d'applications App Store et Android, TikTok Lite est déjà disponible en Corée du Sud et au Japon.
Rémunéré pour regarder des vidéos
Les utilisateurs de TikTok Lite âgés de 18 ans ou plus peuvent "collecter des points en découvrant de nouveaux contenus ou en réalisant certaines actions", a indiqué le réseau social. Selon lui, "les points ainsi collectés peuvent être transformés en carte-cadeau ou utilisés pour soutenir des créateurs".
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"'Liker' du contenu, suivre de nouveaux créateurs et découvrir du contenu" font partie des différentes méthodes permettant de gagner des points, que les utilisateurs pourront ensuite dépenser sur une plateforme d'échanges. "Les récompenses varient en fonction des tâches accomplies et de l'expérience dans l'application", "la durée maximale de visionnage de vidéos récompensée est de 60 à 85 minutes", a également indiqué TikTok.
Inquiétudes du gouvernement
La secrétaire d'Etat française chargée du Numérique, Marina Ferrari, a déclaré jeudi soir sur le réseau X "accueillir avec inquiétude" cette nouvelle application, au moment où la France a entamé "une réflexion sur le 'temps d'écran'", en particulier chez les jeunes utilisateurs. "Le mécanisme de rémunération proportionné au temps de visionnage - bien que plafonné à une heure et interdit aux mineurs - est une dérive contestable de notre espace numérique et est à l'opposé des principes de la société numérique que nous voulons bâtir", a-t-elle ajouté.
Très prisé des jeunes et des influenceurs avec ses clips vidéo souvent dansants ou musicaux, le réseau social TikTok, controversé, a séduit plus de 1,5 milliard d'utilisateurs dans le monde. Il est régulièrement accusé d'héberger de nombreuses vidéos de désinformation, des défis dangereux et des images pornographiques, voire d'être un outil d'espionnage et de propagande au service de Pékin, ce que l'entreprise dément. La Commission européenne a lancé des enquêtes séparées sur Meta, Snap (Snapchat), TikTok, YouTube sur les mesures mises en œuvre pour protéger la "santé physique et mentale" des mineurs.