Toyota suspend ses tests de conduite autonome après l'accident d'Uber

Cette suspension a été décidée car l'accident mortel de lundi "peut avoir un effet émotionnel sur ses conducteurs", a indiqué Toyota.
Le géant automobile japonais Toyota a décidé de suspendre ses tests de conduite autonome, arguant de l'impact "émotionnel" sur ses équipes, après l'accident d'un véhicule autonome d'Uber qui a coûté la vie à une piétonne lundi aux Etats-Unis.
Un arrêt "temporaire". "Nous ne pouvons spéculer sur les causes de l'incident ou ses implications sur l'avenir de la conduite autonome", a souligné le groupe via le Toyota Research Institute (TRI), son entité américaine dédiée aux champs de l'intelligence artificielle et de la robotique. Mais "parce que TRI a le sentiment que l'incident peut avoir un effet émotionnel sur ses conducteurs, il a été décidé de cesser temporairement" ses tests les plus avancés sur les routes publiques, selon une déclaration faite jeudi à Tokyo. "Nous surveillons la situation et prévoyons de les reprendre au moment opportun", a précisé un porte-parole.
Un chauffeur présent mais passif. Ces tests se déroulent sur des routes publiques au Japon et aux Etats-Unis, en présence d'un chauffeur, passif, pour des raisons de sécurité, conformément à la loi. Le constructeur poursuit en revanche ses essais de conduite semi-autonome, avec un conducteur ayant le contrôle du véhicule à tout moment.
Davantage d'investissements. Toyota est présent depuis longtemps dans la robotique mais face à la concurrence des sociétés de la Silicon Valley, il a récemment accéléré ses initiatives et investissements dans le domaine de la conduite autonome. Il a formé l'an dernier un consortium avec plusieurs groupes , dont son compatriote NTT Docomo, le suédois Ericsson ou encore l'américain Intel, pour doper les capacités informatiques existantes en vue de l'essor des voitures autonomes.