En 2002, il avait été l'un des acteurs majeurs du parcours historique du Sénégal, l'un des trois seuls pays africains, avec le Cameroun (1990) et le Ghana (2010), à avoir atteint les quarts de finale de la Coupe du monde. Seize ans après, alors que son pays retrouve la compétition, mardi, face à la Pologne (17 heures), El-Hadji Diouf évoque ses successeurs, qu'il surnomme affectueusement ses "petits frères". "Je leur demande de faire mieux que nous, d'écrire leur propre histoire, de ne pas essayer de nous ressembler", insiste l'ancien joueur du RC Lens dans les colonnes du Parisien.
"On peut montrer qu'on est là". Parmi ces Lions de la Teranga version 2018, El-Hadji Diouf évoque les noms du Monégasque Keita Baldé mais aussi, bien sûr, de la star de Liverpool et leader de cette équipe, Sadio Mané. "J'espère qu'il va montrer que le meilleur footballeur de la Coupe du monde, ou l'un des meilleurs, est sénégalais." Pour El-Hadji Diouf, l'un des bourreaux de l'équipe de France lors du match d'ouverture du Mondial 2002 (victoire 1-0 du Sénégal), il est important que l'Afrique fasse entendre sa voix en Russie. "Financièrement et sur beaucoup d'aspects, on ne peut pas bousculer l'Occident. Mais au niveau du sport, on peut montrer qu'on est là." Pour le moment, ce Mondial ne se passe pas très bien pour les pays africains. Les quatre qui ont joué (Égypte, Maroc, Nigeria et Tunisie) ont tous perdu leur premier match. Mais le Sénégal dispose de l'effectif le plus fourni et du groupe le plus homogène (avec la Pologne, la Colombie et le Japon) pour espérer passer le premier tour.