Vendredi face à l’Uruguay en quart de finale de la Coupe du monde, Antoine Griezmann ne sera pas vraiment en terrain inconnu. Car l’attaquant français nourrit un rapport particulier avec le futur adversaire de Bleus, par le biais principalement de rencontres dans ses différents clubs. Des contacts si importants que "Grizou" a adopté certaines habitudes latino-américaines, comme la consommation du maté, boisson chaude énergisante très prisée en Argentine et… en Uruguay. Une proximité qui pourrait bien être utile aux Bleus. Car Griezmann connait très bien l’Uruguay.
"Carlos Bueno m’a pris sous son aile, m’a appris à boire le maté". Tout a commencé à la Real Sociedad, le club basque où il a été formé et a démarré en pro. "Mon entraîneur (Martin Lasarte) était uruguayen", a rappelé Antoine Griezmann dimanche en conférence de presse. "Et Carlos Bueno (un coéquipier, Ndlr) m’a pris sous son aile, m’a appris à boire le maté", a poursuivi l’attaquant des Bleus. "Presque chaque année, j’avais un ou deux Uruguayens dans l’équipe. Ce sont vraiment des nationalités que j’adore, des gens que j’adore."
Une grande amitié avec Godin. Et l’histoire ne s’est pas arrêtée lors de son arrivée à l’Atlético de Madrid en 2014. Au contraire. Dans le vestiaire, il est assis au fond à droite, à côté de l'Argentin Angel Correa et des Uruguayens Jose Maria Gimenez et Diego Godin, avec qui il a noué des liens tout particuliers. "C’est un grand ami. Je suis tous les jours avec lui, au vestiaire ou en dehors des terrains. C’est pour ça que c’est le parrain de ma petite fille", a rappelé Antoine Griezmann, parlant de ce dernier.
"Il est Uruguayen", s'amusait Godin, qui sera sans doute titulaire en défense face aux Bleus, il y a quelques semaines dans les médias locaux. "Il a toujours été entouré de joueurs uruguayens. Il a débuté avec Martin Lasarte. Il aime ce que nous sommes, nos coutumes, manger un ‘asado’ (les grillades en Amérique latine), notre musique, et il boit plus de maté que moi".
"Le match va être chiant". Résultat, le match de vendredi s’annonce particulier pour Antoine Griezmann. "Ça va être un match avec beaucoup d’émotions pour moi", a-t-il concédé. Sans oublier l’aspect sportif. Car "Grizou" est, du coup, un connaisseur. "C’est un 4-4-2 bien resserré, compact, avec les deux devants qui restent un peu plus haut pour aider dans les contre-attaques. Ils défendent tous ensemble, ils donnent tout pour leur coéquipier", a-t-il indiqué. "Et c’est beau parce que c’est ce que je vis tous les jours à l’Atéltico. Donc j’adore ça", s’est-il enthousiasmé.
Du coup, il ne prévoit pas une partie de plaisir pour les Bleus. "Ils vont joueur leur match, ils vont prendre leur temps, ils vont tomber, ils vont aller sur l’arbitre. Il va falloir s’habituer à ça parce que le match va être chiant", a prévenu l’attaquant des Bleus. "Ils vont vouloir nous amener de leur côté. Il va falloir être calme et faire jouer cette défense."
"Si Cavani est blessé, ça va changer énormément. Mais…" Enfin, Antoine Griezmann voue une grande admiration à Edinson Cavani. "Pour ma façon de penser, c’est le meilleur attaquant, il travaille pour l’équipe, il fait 10.000 appels sur terrain, il ne lâche rien. Après, dans la surface, il n’a besoin que d’une ou deux touches pour tirer", a-t-il énuméré.
Ce ne serait donc pas une mauvaise nouvelle si l’attaquant du PSG, touché à un mollet face au Portugal, était forfait face à la France. "Oui, s’il est blessé, ça va changer énormément. C’est un joueur très important, il a mis les deux buts", a admis Antoine Griezmann, avant de tempérer : "Après, il y a Stuani qui peut jouer, un attaquant chiant, qui va défendre, il est très bon de la tête, donc faudra faire attention sur les coups de pied arrêtés", a-t-il prévenu, en très fin connaisseur du football uruguayen.