Affaire Evaëlle : «la vérité éclate enfin», salue l'enseignante relaxée
Relaxée dans le procès du tribunal correctionnel de Pontoise pour harcèlement sur mineur, l'enseignante de 62 ans a exprimé son soulagement, satisfaite que "la vérité éclate enfin." Evaëlle, collégienne de 11 ans, s'était suicidé en juin 2019 et était victime d'un harcèlement de la part de ses camarades ainsi que de sa professeure, selon ses parents.
L'enseignante d'Evaëlle, pré-adolescente qui s'est suicidée en juin 2019 dans le Val-d'Oise, a salué jeudi "la vérité (qui) éclate enfin" après sa relaxe par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement sur mineurs.
Un jugement qui "correspond aux éléments du dossier"
"Je suis soulagée, la vérité éclate enfin. Je ne pouvais pas m'exprimer tant que l'instruction était en cours, je peux dire aujourd'hui que le jugement du tribunal correspond aux éléments du dossier", a estimé l'enseignante de 62 ans dans une déclaration écrite transmise à l'AFP.
Dans son jugement, le tribunal a notamment considéré que les éléments à charge contre la mise en cause étaient "discordants, indirects, peu circonstanciés" ou relevant de "comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe".
Lors du procès en mars, au terme de deux jours d'audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner à l'encontre de l'enseignante. Cette dernière a également été relaxée des poursuites pour deux autres anciens élèves.
"C'est la juste solution de ce dossier. Je salue le courage du tribunal qui a su résister à la pression et a rendu une décision parfaitement motivée en droit et en fait", a déclaré à l'AFP l'avocate de l'enseignante, Me Marie Roumiantseva. Du côté de la partie civile, les parents d'Evaëlle ont crié leur "incompréhension totale" de cette relaxe, appelant de leurs vœux un appel de la décision.