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Suicide d'Evaëlle : «Mutisme, dépressive»... Pour la présidente de la FCPE, l'histoire de la jeune fille n'est pas un cas isolé

Jean-Luc Boujon - Mis à jour le . 1 min
Depuis plusieurs mois, la situation est intenable et les dealers n’hésitent plus à investir la cour de l’école.
Illustration. AFP / © Adrien Nowak / Hans Lucas

Ce jeudi, l'enseignante accusée de harcèlement sur la jeune Evaëlle, 11 ans, qui s'était suicidée en 2019, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Pontoise. Un jugement qui a suscité la colère des parents de l'adolescente. Un type d'affaire qui n'est pas si rare en France. Illustration à Lyon avec le récit de la présidente de la FCPDE du Rhône saisie l'an dernier par les parents d'une petite fille de sept ans.

Cela duré des mois. La petite fille, élève de CE2, était littéralement harcelée par son maître d'école, en classe, devant tous ses camarades, explique Sandra Buteau-Besle, présidente de la FCPE du Rhône : "C'était toujours des remontrances pour rabaisser, du style : 'T'es vraiment bonne à rien. T'as rien à faire à l'école. Tu ne comprends pas ce que je dis. Et puis c'est sale ce que tu m'as rendu !'".

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"Elle a développé un rejet d'apprendre, de savoir et même de l'adulte"

Des humiliations qui ont eu de graves conséquences sur l'enfant : "La petite fille est rentrée dans un mutisme. Elle s'est renfermée et est devenue complètement dépressive. Avec une envie de ne plus aller à l'école. Elle a développé un rejet d'apprendre, de savoir et même de l'adulte. Ce qui fait que, même avec ses parents, c'était devenu compliqué".

Face aux parents, le maître d'école, qui enseigne depuis plus de 30 ans, ne reconnaît pas les faits. Des faits difficiles à établir d'ailleurs, explique Sandra Buteau-Besle : "Il faut des faits, des écrits, des témoignages, c'est hypra-long. Sans compter la peur des représailles de certains parents qui ne donnent pas suite à nos demandes de témoignages alors qu'ils sont parfaitement au courant de ce qu'il se passe. Car ils ont peur que leur propre enfant devienne un bouc-émissaire à son tour".

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Au bout de deux longs mois, le rectorat a fini par écarter le professeur dans un service administratif, loin des élèves. Une issue rendue possible parce que l'enseignant était proche de la retraite. Malheureusement, tous les dossiers ne se règlent pas ainsi.