Angoulême : perpétuité pour un homme ayant tué sa grand-mère avec une tronçonneuse

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avec AFP / Crédits photo : Loic Venance/AFP
La cour d'assises de la Charente a condamné mardi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans, un homme de 27 ans accusé d'avoir tué sa grand-mère âgée de 76 ans avec une tronçonneuse, en 2021. Au moment du verdict, l'accusé n'a pas bougé, avant d'échanger avec son avocat.

Un homme de 27 ans accusé d'avoir tué sa grand-mère âgée de 76 ans avec une tronçonneuse, en 2021, a été condamné mardi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans. La cour d'assises de la Charente est allée plus loin que les réquisitions de l'avocate générale, qui avait demandé une période de sûreté de 18 ans.

L'accusé n'a pas bougé après la révélation du verdict

Au moment du verdict, rendu après trois heures de délibéré, l'accusé n'a pas bougé, avant d'échanger avec son avocat, le regard dans le vide. Le corps de sa grand-mère, mutilé et en partie calciné, avait été découvert en mai 2021 par un voisin, gisant sous l'appentis d'un poulailler près de sa maison, dans le village des Pins, au nord-est d'Angoulême.

Peu après, le petit-fils de la victime avait été entendu comme témoin puis placé en garde à vue. Il avait dans un premier temps nié les faits puis, confronté à des éléments à charge, il était passé aux aveux. Selon l'enquête menée par les gendarmes, l'accusé entretenait de mauvaises relations avec sa grand-mère depuis la mort de son père, au milieu des années 2010. Il avait très mal vécu le décès et des querelles au sujet de la succession avaient pollué les relations familiales.

"Mon chagrin s'est transformé en haine"

Le soir des faits, alcoolisé, l'accusé se serait rendu chez sa grand-mère pour dégrader sa maison, découpant des volets à la tronçonneuse. C'est alors qu'il aurait été surpris par la victime près du poulailler. Ce n'était "pas pour tuer ma grand-mère, il n'y avait rien de prémédité", a-t-il assuré lundi lors d'un long interrogatoire, avant de présenter ses excuses aux parties civiles pour son geste "atroce". Il a reconnu avoir porté plusieurs coups à sa grand-mère, au visage et à la tête, puis avoir tenté de faire disparaître le corps en le brûlant.

L'accusé a raconté avoir "vu rouge" en retombant, ce soir-là, sur des photos de son père. "J'ai pleuré. Mon chagrin s'est transformé en haine. J'ai repensé (...) à ce que ma grand-mère lui a fait. J'ai voulu aller faire brûler sa maison", a-t-il dit. "J'ai pété un plomb, je lui ai foncé dessus avec la tronçonneuse."