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Attentat de la Basilique de Nice : l'accusé voulait «venger les musulmans tués par les Occidentaux»

Frédéric Michel - Mis à jour le . 1 min

Le procès du terroriste Brahim Aouissaoui, auteur de l'attentat de la Basilique de Nice en 2020, se poursuit cette semaine. S'il a reconnu les faits devant la cour d'assises spéciale de Paris, le Tunisien n'a pas été capable de revenir sur son parcours meurtrier l'ayant poussé à tuer trois personnes.

"Oui, je reconnais les faits", avouait ce lundi matin le terroriste Brahim Aouissaoui, auteur de l’attentat de la basilique de Nice, en octobre 2020, devant la cour d'assises spéciale de Paris. S'il avait feint l'amnésie tout au long de l'instruction, il a déclaré avoir agi pour "venger les musulmans tués par les Occidentaux". Cependant, au moment de revenir sur les détails des coups meurtriers portés à l'encontre de trois personnes, l'accusé dit ne plus se souvenir. 

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"C'est exactement ça le terrorisme"

"Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman". Debout dans le box des accusés, Brahim Aoussaoui se justifie en assurant que "l'Occident tue aveuglément les musulmans innocents et se venger est un droit et une vérité". Assisté d'un traducteur, le jeune Tunisien se montre particulièrement loquace pour expliquer son geste. 

Il reste cependant mutique lorsque le président de la Cour d'assises spéciale de Paris, lui demande de raconter son parcours meurtrier, l'ayant mené à tuer Nadine Devillers 60 ans, Simone Barreto Silva, 44 ans et le sacristain Vincent Loquès, dans la basilique de Nice. 

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Aux questions posées sur ses 70 coups portés à ses victimes et sur la raison de sa venue en France, qu'il qualifie "de pays des mécréants et des chiens", l'accusé est soudainement pris d'amnésie. Il admet cependant avoir décapité Nadine Devillers "pour faire peur aux gens, faire peur, répandre la terreur". "C'est exactement ça le terrorisme" lui répond alors le président. Brahim Aouissaoui, confie un peu plus tard que c'était son "destin", et affirme que "chaque personne est responsable de ce qu'elle fait, et bien sûr que je suis responsable". 

"Entendre un individu reconnaître des faits d'une telle atrocité et en même temps les assumer et les revendiquer" "était un moment très douloureux" pour Maitre Philippe Soucy, l'un des avocats de la partie civile. À ses yeux, cette scène dépeint ce qu'il appelle "le jihad", "un combattant de l'État islamique". Brahim Aoussaoui dont le procès s 'achève ce mercredi encourt la réclusion criminelle à perpétuité.