Attentat de Nice : «Le choix des victimes et celui de les tuer dans une église, n'est pas un hasard» selon la défense
À l'avant-dernier jour du procès de Brahim Aouissaoui, auteur de l'attentat de la Basilique de Nice en 2020, les avocats des parties civiles se sont succédés à la barre ce mardi matin. Ils ont plaidé pour l'inscription d'une circonstance aggravante dans les chefs d'accusation.
Le procès de l'attentat de la Basilique de Nice, perpétré en 2020 par Brahim Aouissaoui, se poursuit à la Cour d'assises spéciale de Paris. Accusé d'avoir assassiné froidement trois fidèles dont le sacristain de l'édifice religieux, il encourt la réclusion à perpétuité. Ce mardi, les avocats des parties civiles se sont succédés à la barre et ont plaidé pour l'inscription d'une circonstance aggravante dans les chefs d'accusation.
"Le choix de tuer dans une église, n'est pas un hasard"
Vêtu de sa longue robe noire, l'un des avocats des parties civiles, Maitre Vincent Asselineau, s'avance à la barre avec détermination. "Je plaide pour que la circonstance aggravante que la religion des personnes assassinées, donc le christianisme, soit inscrite en plus des autres chefs d'accusation".
Sous le regard absent de l'accusé assis dans le box, mains dans les poches, l'avocat se justifie. "Non, le choix des victimes et celui de les tuer dans une église, n'est pas un hasard" lance-t-il avec force. L'avocat défie la cour du regard et poursuit. À ses yeux, "pour l'église de Nice et le diocèse, c'est important. Ils considèrent qu'il y a là une partie de leur réparation".
Le président, gêné de cette absence de mise en accusation, se justifie auprès de l'avocat en avouant que "l'inscription de cette circonstance aggravante ne changera pas la peine encourue". Effectivement, "l'accusé encourt déjà la réclusion criminelle à perpétuité". Il détourne alors le regard vers le public où se trouvent certaines parties civiles de l'Église catholique. "Vous avez parfaitement votre place au sein de cette enceinte", conclut-il.
La décision de la cour sera rendue ce mercredi matin, avant les réquisitions.