Au procès de Joël Le Scouarnec, le personnel soignant affirme n'avoir rien vu, rien entendu
Depuis le début de la semaine, la cour criminelle du Morbihan se penche sur les agressions sexuelles commises par Joël Le Scouarnec lorsqu'il exerçait à la clinique du Sacré-Cœur de Vannes. Mardi, le personnel soignant s'est exprimé à la barre et a affirmé n'avoir rien vu des agissements de leur collège malgré certaines traces et preuves accablantes.
Au procès de Joël Le Scouarnec, le personnel soignant de la clinique du Sacré-Cœur de Vannes s'est exprimé à la barre mardi. Tous affirment n'avoir rien vu et rien entendu. À la barre, tour à tour, un directeur, une infirmière de bloc, un anesthésiste de la clinique parlent à l'unisson, à tel point que la cour demande : "Vous êtes-vous entendus pour nous répondre la même chose ?"
200 victimes en 10 ans
Ici, Joël Le Scouarnec a violé et agressé 200 patients de 1994 à 2004. Des photos pornographiques traînaient dans les couloirs, mais jamais personne n'en aurait parlé, pas même entre collègues à la machine à café.
Une omerta des équipes médicales et une mise en cause totale lorsque apparaît Christelle en visio depuis la Suisse. Elle avait 9 ans lorsque ses vacances en Bretagne ont viré au cauchemar. Opérée de l'appendicite, l'enfant redoutait chaque soir la visite de celui qui allait la violer au prétexte d'examens médicaux. Christelle raconte ses douleurs avec, dit-elle, ses mots d'enfant. Sa maman exige devant le chirurgien et plusieurs soignants qu'il cesse ses visites nocturnes mais le pédophile est convaincant. La famille repart donc en Suisse et n'a jamais pu oublier ce qui, étonnamment, est passé inaperçu à la clinique.